Medjugorje : Réponses aux objections — Chapitre XI

Medjugorje : une réplique de Lourdes

Daria Klanac, Medjugorje : réponses aux objections, Le Sarment, Paris, 2012, 2e éd. (1re éd. 2001, ISBN 2-866-79322-6), chapitre xi, pages 109 à 125.

Pages liées

• Entretien avec le théologien Arnaud Dumouch: Lourdes-Medjugorje
Histoire des apparitions
 

 

[p. 109] 

CHAPITRE XI

Medjugorje : une réplique de Lourdes

Objection

Le lecteur pourra constater facilement qu’il existe une similitude de gestes et d’actes entre ceux de Bernadette et ceux des visionnaires de Medjugorje. Peut-il n’y voir qu’une pure coïncidence ?[46]

Réponse

Malgré son opposition à Medjugorje, le P. Ivo Sivrić reconnaît pourtant des ressemblances avec Lourdes. En voici quelques-unes : même exclamation de Bernadette et des voyants de Medjugorje en apercevant la Madone : [p. 110]« La voici », « La voilà ». Dans les deux cas, aspersion d’eau bénite en direction de celle qu’ils voient. Aux interrogations des voyants, mêmes réactions de celle qui apparaît : elle sourit ou elle disparaît. Dans les deux événements, il est question d’un nuage sur lequel elle se pose. À Medjugorje comme à Lourdes, les voyants ressentent un même vif attrait vers le lieu de l’apparition, le moment venu. De même on a un témoignage sans équivoque de la beauté indescriptible de cette Dame (Gospa). Pareillement on constate dans les deux phénomènes l’insensibilité des voyants à la douleur lors de l’extase.

Cependant, au lieu de voir dans cette concordance des indices d’authenticité, le P. Sivrić tire plutôt la conclusion que Medjugorje aurait cherché à copier Lourdes. Selon lui, les voyants auraient lu l’histoire de Bernadette avant leurs apparitions. Or, l’enregistrement, conservé sur cassettes audios, des entrevues des premiers jours des apparitions, donne la déclaration suivante :
 

Original croate
 

Transcription de Daria Klanac révisée et corrigée en mai 2012.

Traduction française
du père Ivo Sivrić

Publiée en 1988 dans le livre La Face cachée de Medjugorje, Éditions Psilog, Saint-François-du-Lac.

Traduction française
de Daria Klanac

Traduction révisée et corrigée en mai 2012.

Razgovor između fra Joze Zovko i Mirjane Dragićević 27.6.81. poslije podne.

L’entretien suivant a été réalisé par le père Jozo Zovko, ofm, avec Mirjana Dragićević et enregistré au presbytère de la paroisse Saint-Jacques-de-Medjugorje, l’après-midi du 27 juin 1981.
Remarque d’Ivo Sivrić : Au sujet de cet enregistrement, je voudrais faire remarquer que la cassette n’est pas très claire à l’endroit précis où, tout à coup, le père Jozo Zovko et Mirjana découvrent qu’il y a un lien de parenté ou plutôt d’amitié entre leurs familles respectives.

Dans l’après-midi du 27 juin 1981, le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević (16 ans).

Fra Jozo : Što moliš ? Čitaš kakvu knjigu svetu ?

Père Zovko : Est-ce que tu lis quelque livre en ce moment ?

Père Jozo : Quelles prières fais-tu ? Lis-tu des livres saints ?

Mirjana : Čitala sam. Ima ono o Lurdu sam čitala baš sutradan kad smo mi to pričale, pa me je strašno interesiralo kako je bilo toj djevojčici.

Mirjana : J’en ai lu un, c’est au sujet de Lourdes, le jour après qu’ils m’ont parlé… de ce qui est arrivé à cette petite fille.
Remarque d’Ivo Sivrić : Ces personnes que Mirjana désigne par « ils », [p. 111]j’ignore qui elles sont. Ce n’est pas très clair. Par ailleurs, il paraît évident qu’elle se réfère à Bernadette de Lourdes.

Mirjana : J’en ai lu. Il y a celui sur Lourdes que j’ai lu précisément le lendemain [de l’apparition], lorsque nous avons raconté tout ça. J’étais fortement intéressée par ce qui était arrivé à cette petite fille [Bernadette].

Fra Jozo : Kada je to bilo, ove godine ?

Père Zovko : Quand cela [la lecture du livre] est-il arrivé, cette année ?

Père Jozo : Quand était-ce, cette année ?

Mirjana : Sad kad smo došle amo. Pričale smo, ako se to stvarno dogodilo.

Mirjana : Ces jours-ci, après mon arrivée ici, ils nous [en] ont parlé.
Remarque d’Ivo Sivrić : Mirjana est revenue de Sarajevo après l’année scolaire qui se termine aux environs du 6 juin. Je n’ai aucune idée de l’identité de ces personnes que Mirjana désigne par « ils ». D’après le contexte et la façon dont Mirjana s’est exprimée, il nous apparaît fort probable que Mirjana a lu le livre en question avant le 24 juin 1981.

Mirjana : Maintenant depuis que nous sommes arrivés ici. Nous nous sommes demandé si vraiment cela s’est produit.

Fra Jozo : Pa ko ti je dao knjigu ?

Père Zovko : Qui t’a donné le livre ?

Père Jozo : Mais qui t’a donné ce livre ?

Mirjana : To mi je dala znate možda, Kovilja ?

Mirjana : Connaissez-vous peut-être Kovilja ?

Mirjana : Peut-être connaissez-vous Kovilja ? C’est elle qui me l’a donné.

[p. 112]Fra Jozo : A Kovilja, male ove od Anđelke…

Père Zovko : Kovilja ? Elle est la… d’Anđelika…

Père Jozo : Ah, Kovilja [la mère] de cette petite Anđelka…

Mirjana : Jeste. Od Kate i Anđe mama. Jeste. Oni su mi dali. Vlatka mi je dala, sestra njihova. I čitala sam Da li je Biblija zaista Riječ Božja ?. Bibliju volim čitat. Onu pravu, kod moje kume.

— ?… (incompréhensible).
Mirjana : J’ai lu le livre intitulé : « La Sainte Bible est-elle vraiment la parole de Dieu ? » J’aime lire la Sainte Bible.

Mirjana : C’est ça. La maman de Kata et d’Anđelka. Ce sont elles qui me l’ont donné. Vlatka, leur sœur, me l’a remis. J’ai lu aussi La Bible est-elle vraiment la parole de Dieu ?. J’aime lire la Bible, la vraie, chez ma marraine.

Fra Jozo : I dakle, prije ukazanja si ti čitala tu knjigu, jelde ?

INTERRUPTION DE L’ENREGISTREMENT

Père Jozo : Ainsi donc, avant l’apparition, tu as lu ce livre [sur Lourdes], n’est-ce pas ?

Mirjana : Jest. [Bibliju]

 

Mirjana : Oui. [la Bible]

Fra Jozo : Pa je li se išta pogodila ta slika Marijina iz knjige i tamo ?

 

Père Jozo : Et puis, est-ce que cette image de Marie dans ce livre concorde avec celle que vous voyez ?

Mirjana : Nije, ja sam tu knjigu čak čitala onaj, kad se to meni već ukazalo. Pokazali su nam onda kako je toj djevojčici isto bilo.

 

Mirjana : Non, j’ai lu ce livre-là après avoir eu l’apparition. On nous a montré alors [dans ce livre] qu’il est arrivé la même chose à cette petite fille.

[p. 113]Fra Jozo : I sad čitaš knjigu ? Jesi li je pročitala ?

 

Père Jozo : Lis-tu toujours ce livre ? As-tu fini de le lire ?

Mirjana : Nisam još. Uzela je Draga od Marinka. Ona mora da pokaže to njima na poslu kako je to istina da je već bilo jednom.

 

Mirjana : Non, pas encore. C’est Draga, [la femme] de Marinko, qui l’a pris. Elle doit le montrer au travail que c’est vrai, que cela avait déjà lieu une fois.

À partir de la transcription d’un enregistrement incomplet, comment le père Sivrić a-t-il pu fonder sa thèse « Medjugorje, une copie de Lourdes » ? Le passage manquant de sa transcription révèle justement le contraire… Néanmoins, les concordances que Sivrić a fait ressortir pour s’opposer à Medjugorje m’ont amenée à rechercher d’autres points de rapprochement entre les deux phénomènes. Parmi de nombreux points de ressemblance, j’en ai retenu une vingtaine, tirées de L’Affaire Bernadette Soubirous de Jean-Paul Lefebvre-Filleau.[47]

Comme on pourra le constater, bon nombre de faits vécus par Bernadette ou par son entourage se répètent remarquablement à Medjugorje : incompréhensions, doutes, accusations, menaces, persécutions, etc.

— « J’ai dit les choses. Qu’on se rapporte à ce que j’ai dit la première fois. Je peux avoir oublié et les autres peuvent [p. 114]avoir oublié. Ce qu’on écrira de plus simple sera le meilleur. »[48]

Lorsqu’en 1987, en présence de l’abbé René Laurentin, j’ai demandé à Vicka d’expliquer quelques messages du début des apparitions, elle m’a répondu :

« Si on m’avait tout de suite demandé une explication, ça aurait été plus facile pour moi de répondre. Maintenant, après plusieurs années, je puis vous dire seulement ce dont je me souviens. »

L’anamnèse effectuée sur les voyants par l’équipe Gagliardi note que leurs souvenirs :

« se rapportent aux expériences des trois premiers jours. Les apparitions des jours suivants montrent au contraire des lacunes dans la mémoire des voyants. »[49]

— « Les apparitions de la Vierge, à l’adolescente Bernadette Soubirous, suscitent encore aujourd’hui de nombreuses interrogations. Ceux qui n’y croient pas comparent Lourdes à un centre commercial… »[50]

De nos jours, Medjugorje subit le même sort et beaucoup de personnes n’y voient que le commerce. Certains affirment même :

[p. 115]« … Les franciscains utilisent les visionnaires comme voyageurs de commerce pour toucher dans le monde entier tous ceux qui n’ont pas les moyens de se rendre à Medjugorje. »[51]

— « Le diable ne récite pas son chapelet… »[52] dira Bernadette à son curé.

Dans Aux sources de Medjugorje, Daria Klanac rapporte la réponse d’Ivanka au P. Jozo qui craint une ruse de Satan :

« Mais Satan fuirait la prière. »[53]

— « Quoi qu’il en soit, ne retourne pas à Massabielle, je te le défends ! » dit Louise Soubirous à sa fille Bernadette.[54] Malgré les interdits, une force intérieure conduisait Bernadette à la grotte.

Malgré les menaces et les interdits, les voyants de Medjugorje suivaient cette force intérieure qui les conduisait à la montagne. Aux P. Viktor et Jozo qui l’interrogeaient, Jakov répondit :

« Qui peut m’empêcher d’y aller ? Je suis attiré par le désir d’aller en haut… Tu peux me tuer, j’irai quand même. »[55]

[p. 116]— « J’y revins [à la grotte] avec plusieurs petites filles parce que je me sentais pressée intérieurement »[56], dit Bernadette.

Ivanka au P. Jozo :

« Moi, quelque chose m’attire là-haut, m’attire. »[57]
« Mais lorsque l’heure est venue, vers dix-sept heures trente, je sentais que je devais y aller [sur la colline]. Tout m’attire là-haut. Je dois y aller !… C’est comme ça pour nous tous. »[58]

— « Si vous venez de la part de Dieu, restez, sinon, allez-vous-en ! »[59] dit Bernadette en aspergeant la Dame.

Ivanka au P. Jozo :

« Le troisième jour, Vicka a apporté de l’eau bénite : “Si tu es Gospa, reste. Si tu ne l’es pas, va-t’en.” Et Gospa est restée. Nous avons tous commencé à prier. »[60]

— « Je ne sais pas si c’est la Sainte Vierge, Monsieur le curé. Mais, je vois la vision comme je vous vois et elle me parle comme vous me parlez. »[61]

Ivanka au P. Jozo :

[p. 117]« … Mon Père, c’est comme lorsque je vous parle face à face. C’est tellement agréable, tellement agréable que je ne sais pas comment le dire. »[62]

Puis Jakov (il vient alors d’avoir dix ans) :

« Je la vois comme ça, face à moi… Comme je vous vois. »[63]
« Je l’ai déjà dit et maintenant je le répète : Si je mourais maintenant, je ne le regretterais pas après avoir vu Gospa. »[64]

— « … Je lui demandais son nom de la part de Monsieur le curé, mais elle ne faisait que sourire. »[65]

Même comportement de Gospa rapporté par Mirjana :

« Au moment où nous lui avons demandé de laisser un signe pour les gens. Elle s’est retournée, elle les a regardés, elle a souri. »[66]

Puis Ivanka, à son tour :

« Quand nous lui avons posé la question au sujet des gens, elle tournait la tête et souriait aux gens. »[67]

[p. 118]— « À partir du 4 mars courant, jour de l’expiration de la quinzaine pendant laquelle la jeune fille visionnaire avait reçu l’ordre, disait-elle, de se rendre à la grotte, il n’avait plus été question de rien et que tout paraissait terminé. »[68]

Pourtant, le 25 mars, elle se sent poussée de se rendre à la grotte. Parallèlement à Medjugorje, le dixième jour des apparitions tout semblait terminé et les voyants croyaient en effet que c’était fini. Mais le lendemain, selon les témoignages entendus séparément, voilà qu’en pleine activité ordinaire les voyants sont surpris par la visite de Gospa. Et ça continue depuis.

— « La dame ne t’a rien dit ?, lui demande sa mère. — Si. Elle m’a remerciée d’être venue. »[69]

À Medjugorje, la Vierge aussi remercie :

« Merci d’avoir répondu à mon appel. »

— « Il faut faire cesser le désordre [Le maire, le Procureur et le commissaire]. »[70]

L’attitude rationaliste et athée en France, à l’époque de Bernadette, présente de remarquables similitudes avec celle adoptée par les autorités communistes des années 80 en ex-Yougoslavie :

« L’alerte a été donnée. Il faut à tout prix empêcher cette “action hostile” qui s’oppose aux “intérêts du peuple”, [p. 119]protéger “les citoyens croyants” des “clercs nationalistes” et punir tous ceux qui y collaborent. »[71]

— « Bernadette, je crois qu’on va te mettre en prison ! — Non, répond-elle en souriant. Je n’ai pas peur et je sais que je n’ai rien à craindre. »[72]

Dans les premiers jours des apparitions, les voyants de Medjugorje ont été menacés de prison et d’internement psychiatrique :

Ivanka : Elle [le médecin] disait que si nous y allions encore une fois là-haut, nous serions placés dans un hôpital spécial, et ils veulent nous payer pour aller à la mer, afin de nous séparer.[73]

Vicka : Si quelqu’un me dit qu’il va me tuer, je la regarderai [Gospa] encore. Que j’aille en prison, nous irons tous.[74]

— « J’éprouve trop de joie quand j’y vais. »[75]

À Medjugorje :

Le P. Jozo : Sens-tu quelque chose à l’intérieur de toi ? — Ivanka : La joie, la joie.[76]

[p. 120]Mirjana : J’ai eu la chair de poule mais pas vraiment de peur mais d’une sensation de joie. Je frémissais, je racontais à chacun tout ce que j’avais vu; cela me comblait tellement de bonheur et de joie.[77]

— « Elle me dit trois choses dont je suis obligée de garder le secret. »[78]

M. Madon (avocat) : « Et vos secrets ? De quoi s’agit-il ? — Ils ne regardent que moi. — Si le pape vous les demandait, les lui diriez-vous ? — Non — Et si votre confesseur vous refusait la communion pascale à cause de ce refus ? — Non. »[79]

« Ainsi il est un secret qui doit être réservé pour la personne qui prendra l’engagement de bâtir un oratoire. »[80]

À Medjugorje, trois des voyants n’ont plus d’apparitions tous les jours; ils ont reçu dix secrets. Il s’agit de Mirjana, Ivanka et Jakov. Les trois autres, c’est-à-dire Vicka, Marija et Ivan, pour qui se continuent les apparitions quotidiennes, affirment avoir reçu à ce jour neuf secrets. Tous sont d’accord pour dire qu’ils ne doivent pas les dévoiler. À Mirjana la Vierge a cependant demandé de désigner un prêtre à qui sera confié, en temps et lieu, le troisième secret; elle a désigné le P. Petar Ljubičić.

— Le baron Massy rencontre Mgr Laurence, évêque de Tarbes : « Votre silence, Monseigneur, peut nuire à la tranquillité [p. 121]publique. — Ce n’est pas mon avis car prier à la grotte n’est pas un danger redoutable, Monsieur le préfet. »[81]

Tant d’évêques qui se sont rendus à Medjugorje ont rapporté les paroles du Saint-Père :

« Si, là-bas, les gens se convertissent, prient, se confessent, font pénitence et jeûnent, laissez-les aller. »[82]

— « … là, tout disparaît pour elle; elle se met à genoux, prend son chapelet et prie; … ses lèvres remuent comme si elle parlait… »[83]

« … l’adolescente sort son chapelet et s’agenouille devant la grotte. Tout à coup, les traits de son visage changent. Elle tombe en extase. »[84]

À Medjugorje où j’ai tant de fois observé l’extase des voyants. Il est frappant de retrouver les mêmes caractéristiques que chez Bernadette : récitation du chapelet trois quarts d’heure avant l’apparition, récitation à genoux des sept Notre Père. À un moment donné, le silence fait place à la prière, les voyants tombent en extase en même temps : leur visage change, leur regard est fixe, leurs lèvres bougent comme dans une conversation mais sans émission de son, l’expression de leur visage varie. La transition entre le moment de l’extase et celui où elle prend fin se fait tout en douceur, admirablement, [p. 122]comme on peut le constater sur les vidéos. Les équipes médicales qui ont fait enquête, ont pu l’observer en direct.[85]

— « … le magistrat laisse son supérieur apprécier la réalité de la révélation transmise par l’intermédiaire de Bernadette “qui ne peut avoir trouvé cela toute seule”, insinuant ainsi qu’un ecclésiastique — Pomian, Peyramale… — est à son origine. »[86]

À propos de Medjugorje, mêmes accusations, mêmes soupçons :

« Le créateur de Medjugorje, le P. Tomislav Vlašić… »[87]
« … le premier instigateur de la poursuite des apparitions après le 3 juillet 1981 est le franciscain Jozo Zovko. »[88]
« Depuis l’année 1985, le fait apparitionnaire de Medjugorje est entièrement contrôlé - sinon manipulé - par les franciscains. »[89]

— Le commissaire : « Tu fais courir tout le monde après toi ! — Je ne dis à personne d’y aller. — Si, tu es bien contente de te faire voir. —Non, j’en suis fatiguée ! »[90]

À Medjugorje :

[p. 123]Vicka : Père, nous préférerions qu’il n’y ait personne, seulement nous ![91] […] C’est difficile avec les gens.[92]

Mirjana : … nous préférerions qu’il n’y ait personne.[93]

— Devant ses juges : « La Sainte Vierge avait-elle une auréole ? — Auréole ? Elle était enveloppée d’une lumière douce. — L’avez-vous bien vue ? — Oui, bien. — Cette lumière apparaissait-elle en même temps que l’apparition ? —Elle venait avant et restait un peu après. »[94]

À Medjugorje :

P. Jozo : La vois-tu quand elle vient du ciel ?

Jakov : Oui. Par trois fois, il y a eu un éclat de lumière, puis nous l’avons vue. Par trois fois, la lumière, puis tout à coup, Gospa apparaît en haut.[95]

Mirjana : En premier apparaît toujours la lumière, et ensuite elle.[96]

Ivanka : D’abord, la lumière apparaît, puis, elle.[97]

— « Je ne voyais ni les planches, ni le Gave. Il me semblait que j’étais à la grotte, sans plus de distance que les autres fois. Je ne voyais que la Sainte Vierge. »[98]

[p. 124]À Medjugorje :

P. Stojan : Entendez-vous la foule lorsqu’on parle autour de vous ?

Ivanka : Je n’entends rien. J’entends seulement Gospa quand elle me répond; je ne vois pas du tout les gens, je ne vois que Gospa.

P. Stojan : Une fois qu’elle est partie seulement, tu vois combien il y a de gens autour.

Ivanka : C’est exact.[99]

— « L’adolescente [Bernadette] a davantage peur de lui [le curé] que des gendarmes ! »[100]

A Medjugorje, c’est la même crainte envers le curé :

P. Jozo : C’est terrible. C’est terrible de jouer avec la foi, sais-tu ?

Ivanka : Je sais.

P. Jozo : C’est terrible de jouer avec la foi, et Dieu ne peut pas laisser cela impuni.

Ivanka : Je sais, mais cela ne se peut pas, je la vois, ce n’est pas un mensonge. Je la vois comme je vous vois.[101]

Plus je poursuivais ma recherche sur Lourdes, plus j’étais amenée à me poser la question : devant une telle ressemblance entre les deux « dames », ne s’agirait-il pas d’une même personne ? D’une même « Gospa » ?

[p. 125]À certains égards, la comparaison avec Fatima présente aussi un intérêt. Comme à Medjugorje, la Vierge apparaît à divers endroits, la description de l’enfer par les voyants est semblable dans les deux cas, les réponses aux questions à propos des malades vont dans le même sens, François voit mais n’entend pas, comme Jakov aux premiers jours.

La comparaison entre Fatima et Medjugorje a déjà fait l’objet d’une étude très sérieuse menée par le P. L. Bianchi, et publiée en 1987 par les éditions du Parvis, sous le titre Fatima-Medjugorje.

En lien avec Fatima, voici le message de Gospa à Medjugorje, en date du 25 août 1991 :

« … Je vous invite à la pénitence pendant neuf jours pour que, par votre aide, se réalise tout ce que je désire accomplir à travers les secrets que j’ai amorcés à Fatima. Je vous appelle, chers enfants, à saisir maintenant l’importance de ma venue et le sérieux de la situation. Je veux sauver toutes les âmes et les offrir à Dieu. Prions pour que se réalise pleinement tout ce que j’ai commencé. »

Pour écouter et lire l’intégralité de l’interrogatoire de Mirjana le 27 juin 1981, voir Aux Sources de Medjugorje, pages 82 à 89.

 

L’Affaire Bernadette Soubirous :

47. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, L’Affaire Bernadette Soubirous, Les éditions du Cerf, Paris, Médiaspaul, Montréal, 1997. [↩]

48. Ibid., p. 7. [↩]

50. Ibid., p. 18. [↩]

52. Ibid., p. 31. [↩]

54. Ibid., p. 31. [↩]

56. Ibid., p. 38. [↩]

59. Ibid., p. 38. [↩]

61. Ibid., p. 42. [↩]

65. Ibid., p. 44. [↩]

68. Ibid., p. 98. [↩]

69. Ibid., p. 45. [↩]

70. Ibid., p. 48. [↩]

72. Ibid., p. 50. [↩]

75. Ibid., p. 66. [↩]

78. Ibid., p. 63. [↩]

79. Ibid., p. 135. [↩]

80. Ibid., p. 111. [↩]

81. Ibid., p. 109. [↩]

83. Ibid., p. 69. [↩]

84. Ibid., p. 77. [↩]

90. Ibid., p. 56-57. [↩]

94. Ibid., p. 155. [↩]

98. Ibid., p. 131. [↩]

100. Ibid., p. 41. [↩]

 
Aux sources de Medjugorje :

53. Aux sources de Medjugorje, Sciences et Culture, Montréal, 1998, p. 109. [↩]

55. Ibid., p. 81. [↩]

57. Ibid., p. 107. [↩]

58. Ibid., p. 133. [↩]

60. Ibid., p. 109. [↩]

62. Ibid., p. 102. [↩]

63. Ibid., p. 114. [↩]

64. Ibid., p. 74. [↩]

66. Ibid., p. 122. [↩]

67. Ibid., p. 111. [↩]

71. Ibid., p. 37. [↩]

73. Ibid., p. 132. [↩]

74. Ibid., p. 19. [↩]

76. Ibid., p. 107. [↩]

77. Ibid., p. 83-84. [↩]

86. Ibid., p. 112. [↩]

91. Ibid., p. 168. [↩]

92. Ibid., p. 157. [↩]

93. Ibid., p. 147. [↩]

95. Ibid., p. 70. [↩]

96. Ibid., p. 94. [↩]

97. Ibid., p. 110. [↩]

99. Ibid., p. 110. [↩]

101. Ibid., p. 140. [↩]

 
Autres références :

46. Ivo Sivrić, ofm, La Face cachée de Medjugorje, Éditions Psilog, 1988, p. 169. [↩]

49. Giorgio Gagliardi et Andreas Resch, I Veggenti di Medjugorje : Ricerca psicofisiologica 1998, Resch Verlag, Innsbruck, 2000, p. 262. [↩]

51. Joachim Bouflet, Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, Salvator, Paris, 1999, p. 214. [↩]

82. Paroles du Saint-Père transmises par Mgr Faifer, évêque de San Angela, au Texas, publiées dans sa Déclaration à l’intention de ses diocésains, à propos des apparitions à Medjugorje, 14 avril 1989. [↩]

85. Cf. Rapport de la Commission scientifique internationale franco-italienne, janvier 1986. [↩]

87. Mgr Pavao Žanić, La Vérité sur Medjugorje, p. 13, Mostar, 1990. [↩]

88. Joachim Bouflet, Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, Salvator, Paris, 1999, p. 38. [↩]

89. Ibid., p. 138. [↩]

 

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