Aux Sources de Medjugorje — Transcription des audiocassettes

Le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević dans la soirée du 28 juin 1981

Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre viii, pages 117 à 126.

Pages liées

Les interrogatoires des premiers jours
 

 

 

 

[p. 117]

 
Le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević dans la soirée du 28 juin 1981
 

 

Original croate

Archives paroissiales de Medjugorje.
Transcription de Daria Klanac
révisée et corrigée en juillet 2014.

 

Traduction française
de Daria Klanac

Traduction révisée et corrigée en juillet 2014.

 

 

Fra Jozo Zovko ispituje Mirjanu Dragićević, 28.6.81. uvečer.

Dans la soirée du 28 juin 1981, le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević (16 ans).

 

Mirjana : Mirjana.

Mirjana : Mirjana.

 

Fra Jozo : Mirjana zapravo. Mirjana, ti si bila večeras ili nisi gore ?

Père Jozo : C’est cela, Mirjana. Mirjana, étais-tu ou n’étais-tu pas là-haut ce soir ?

 

Mirjana : Jesam, jesam.

Mirjana : Oui, j’y étais.

 

Fra Jozo : Jesi. A jeste li svi bili.

Père Jozo : Tu y étais. Étiez-vous tous là ?

 

Mirjana : Jesmo.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Jeste li bili u istoj kući ? Ili ste posebno otišli gore ? Kako ?

Père Jozo : Étiez-vous dans la même maison [avant de partir], ou êtes-vous allés séparément là-haut ? Comment ?

 

Mirjana : Zajedno smo pošli. Svi zajedno.

Mirjana : Nous sommes partis ensemble. Tous ensemble.

 

Fra Jozo : To ste se tako dogovorili.

Père Jozo : Vous vous en êtes entendus là-dessus ?

 

Mirjana : Jest.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Kad ste se za to dogovorili ?

Père Jozo : Quand est-ce que vous vous êtes mis d’accord là-dessus ?

 

Mirjana : Ovaj Marinko, baš nam on uvijek sve pomaže. On nam je reko da se dogovorimo da pođemo ispred jedne kuće, svi zajedno.

Mirjana : Marinko, celui qui nous assiste toujours nous a dit de nous entendre pour partir tous ensemble de la même maison.

 

Fra Jozo : Jesi ti tako bila obučena ?

Père Jozo : Étais-tu habillée comme cela ?

 

Mirjana : Jest.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : A kaži mi, jeste vidili s puta ili iz kuće ?

Père Jozo : Dis-moi, l’avez-vous aperçue du chemin ou de la maison ?

 

Mirjana : Ne. Mi smo došli gore na brdo i sjeli smo. Bilo je još rano. Ona obično oko pola sedam dolazi. Bilo je još oko dvadeset minuta. Onda smo sjeli i onda smo pet minuta prije počeli smo pjevati i molit i onda se ona pojavila.

Mirjana : Non. En arrivant là-haut sur la colline, nous nous sommes assis; c’était encore trop tôt. Habituellement, elle arrive vers 6h30. Il nous restait encore environ vingt minutes. Nous nous sommes assis. Puis cinq minutes avant, nous avons commencé à chanter et à prier, et alors, elle est apparue.

 

Fra Viktor : Kako se je pojavila ?

Père Viktor : Comment est-elle apparue ?

 

Mirjana : Pa prvo sam ugledala svjetlost. Onda sam gurnula njih da vide li one svjetlost. Onda su rekle da vide. Onda sam vidjela kako ona polako silazi i sve jasnije, kako više silazi. A sve zvjezdice preda nj se tako, sve fino.

Mirjana : Tout d’abord, j’ai aperçu la lumière. Alors, j’ai poussé les autres pour qu’ elles voient la lumière. Elles m’ont répondu qu’elles la voyaient. Alors je l’ai vue descendre graduellement et cela devenait de plus en plus clair à mesure qu’elle descendait. Les petites étoiles l’ont precédée c’était beau.

 

Fra Jozo : A križ ?

Père Jozo : Et la croix ?

 

Fra Viktor : Jesi križ vidjela ?

Père Viktor : As-tu vu la croix ?

 

Mirjana : Ne nisam križ vidjela.

Mirjana : Non, je n’ai pas vu la croix.

 

Fra Viktor : Možeš ti reć da si svaki puta ti vidjela prva ?

Père Viktor : Peux-tu affirmer qu’à chaque fois, c’est toi qui l’as vue la première ?

 

Mirjana : Ne, ne. Ja sam samo vidjela predzadnji put, i ovaj sad puta prva.

Mirjana : Non, non. Je l’ai vue la première l’avant-dernière fois et cette fois-ci seulement.

 

Fra Viktor : Prva.

Père Viktor : La première.

 

Fra Jozo : Čekaj, ovo me zanima. Kad si ti večeras vidjela prva, je li ti svjetlost bila tri puta ili jednom kao kod jučerašnjeg ?

Père Jozo : Attends, ceci m’intéresse. Lorsque tu l’as vue, ce soir, la première, il y avait de la lumière par trois fois ou une fois comme hier ?

 

Mirjana : Jednom. Meni je jednom zasvjetlalo. Ja sam jednom vidjela.

Mirjana : Une seule fois. Pour moi, ça s’est éclairé une seule fois, je l’ai vue une fois.

[p. 118]

Fra Jozo : A u obliku čega je zasvjetlilo ?

Père Jozo : Quel aspect avait cette lumière ?

 

Mirjana : Samo svjetlost. Onako osvjetlilo.

Mirjana : Tout simplement de la lumière. Ça c’est éclairé.

 

Fra Jozo : Kao od žarulja ili od sunca ?

Père Jozo : Comme si cela venait d’une ampoule électrique ou du soleil.

 

Mirjana : Kako da vam objasnim, samo zasvjetlilo ovako.

Mirjana : Comment vous expliquer ? Ca s’est éclairé tout simplement.

 

Fra Jozo : A kako je to izgledalo, jesi ti sugerirala : « Eno je », pa su oni kazali : « Svjetlo » .

Père Jozo : Comment cela s’est-il produit ? As-tu suggéré : « La voilà » ? puis ils ont dit : « Lumière » .

 

Mirjana : Jesam. Gurnula sam : « Eno je, vidite li je ? » . Ivica mi je baš rekla : « Ja ju vidim » . Onda smo mi govorili onima : « Vidite li je vi ? » . Oni govorili da je vide.

Mirjana : Oui, je les ai poussés : « La voilà ! La voyez-vous ? » Ivanka m’a dit justement : « Je la vois » ; puis nous avons dit aux autres : « La voyez-vous » ? Ils nous ont répondu qu’ils la voyaient.

 

Fra Jozo : A kako si ti vidjela večeras ? Sve onako pravo.

Père Jozo : Comment l’as-tu vue ce soir ? Raconte-moi tout.

 

Mirjana : Ovako. Od kad vidim pa sve vidimo sve jasnije i jasnije. Kad siđe dolje onda skroz jasnije vidim.

Mirjana : Dès que je la vois, cela devient de plus en plus clair. Lorsqu’elle descend, je la vois tout à fait clairement.

 

Fra Jozo : A večeras nije ništa govorila, jelde ?

Père Jozo : Et ce soir, elle n’a rien dit, n’est-ce pas ?

 

Mirjana : Jeste.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Što je govorila ?

Père Jozo : Qu’est-ce qu’elle a dit ?

 

Mirjana : Pa pitali smo je, ispitivali za ovaj narod, nije đabe iskupio da se pokaže svima, zašto se nije pokazala u crkvi, da je svako vidi. Ona kaže, okreće se vako, sve gleda narod, smješka se i kaže : « Blaženi oni koji ne vidješe a vjeruju, čvrsto vjeruju kao da me svi vide », tako je rekla. Pitali smo je još, što smo je još… Ne mogu se sjetiti nikako. Pitali smo je baš onaj…

Mirjana : Nous lui avons demandé d’apparaître à tous ces gens car ils ne se rassemblent pas ici pour rien. Aussi pourquoi n’apparaît-elle pas dans l’église pour que tout le monde la voie ? Elle a regardé les gens, s’est retournée comme cela, a souri, puis elle a dit : « Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu. Qu’ils croient fermement comme s’ils me voyaient. » C’est cela qu’elle a dit. Nous lui avons encore demandé, quoi encore… je ne m’en souviens pas. Nous lui avons demandé précisément…

 

Fra Jozo : Jesi je ti išta pitala ?

Père Jozo : Lui as-tu demandé quelque chose ?

 

Mirjana : Meni je sve stalo u glavi. Tako mi se nekako spava, nikako se ne mogu sjetiti.

Mirjana : J’ai un blanc de mémoire. Je m’endors. Je n’arrive pas à m’en souvenir.

 

Fra Jozo : A kaži mi jeste li svi je nešto pitali.

Père Jozo : Dis-moi, est-ce que vous tous lui avez demandé quelque chose ?

 

Mirjana : Jeste. Pitali smo je svi ponešto. Nismo baš svi. Poslije smo je pitali ja i Ivica. Ne, ovako nas tri, ja, Ivica i Vida, mi smo sve zajedno pitanja govorile. Tako nam je rekao velečasni koja ćemo pitanja da postavimo, pa smo mi to postavljali.

Mirjana : Oui, nous lui avons tous demandé quelque chose. Peut-être pas tous. Après, moi et Ivanka, nous lui avons posé des questions ou plutôt nous trois : moi, Ivanka et Vicka, nous avons posé les questions ensemble. C’est le Père qui nous a dit quelles questions poser et c’est cela que nous avons fait.

 

Fra Jozo : A ko vam je to reko ?

Père Jozo : Qui vous a dit cela ?

 

Mirjana : Baš ovaj velečasni.

Mirjana : Ce Père-ci justement.

 

Fra Jozo : A, Viktor. A recimo kad ste to pitali što ona govori, sjećaš li se ?

Père Jozo : Victor. Et lorsque vous l’avez questionnée, qu’est-ce qu’elle a répondu ? Te souviens-tu ?

 

Mirjana : Ona nam odgovara na pitanja a samo kad je upitamo da nam ostavi neki znak, e onda samo se smješka i odmah nestaje. Čim je to upitamo. To smo je pitali prvi put, pa je nestala. A drugi put to smo je pitali i kaže : « Idite u miru Božjem », i nestade.

Mirjana : Elle répond à nos questions. Mais quand nous lui demandons de laisser un signe, elle sourit seulement et disparaît aussitôt dès que nous le lui demandons. Lorsque nous lui avons demandé la première fois, elle est disparue, mais la deuxième fois, avant de disparaître, elle a dit : « Allez dans la paix de Dieu. »

 

Fra Jozo : A znači, dva puta je večeras sa vama bila a ne tri puta kao sinoć ?

Père Jozo : Cela veut dire qu’elle était avec vous deux fois ce soir et non pas trois fois comme hier soir.

[p. 119]

Mirjana : Jest dva puta, sinoć četri puta. Još se dole malo niže pojavila.

Mirjana : Oui, deux fois. Hier soir, quatre fois car elle est apparue encore un peu plus bas [sur la colline].

 

Fra Jozo : A zanima me, je li Ivan bio večeras ?

Père Jozo : J’aimerais savoir si Ivan y était ce soir-.

 

Mirjana : Jest.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Je l’ on što pitao ?

Père Jozo : A-t-il demandé quelque chose ?

 

Mirjana : Meni se čini da nije.

Mirjana : Il me semble que non.

 

Fra Jozo : Recimo, jesi li ti čula išta šta narod govori kraj tebe ? Je li ti išta govorio da nešto pitaš ili tako ?

Père Jozo : Voyons, entendais-tu ce que les gens disaient autour de toi ? Te demandaient-ils de poser des questions ?

 

Mirjana : Ja nisam uopšte obraćala pažnju na njih. Ja nisam ni slušala šta govore. Neznam, ništa nisam čula.

Mirjana : Je ne me suis pas occupée d’eux, je n’ai pas écouté ce qu’ils disaient. Je n’en sais rien, je n’ ai rien entendu.

 

Fra Jozo : Ništa nisi čula. A neznaš što je odgovorila, nemožeš se sjetiti ?

Père Jozo : Tu n’as rien entendu, tu ne sais pas ce quelle a répondu ? Tu ne peux pas t’en rappeler ?

 

Mirjana : Gospa ?

Mirjana : Gospa ?

 

Fra Jozo : Je.

Père Jozo : Oui.

 

Mirjana : Baš se toga sjećam, za puk što nam je rekla kad smo to pitali, zašto se nije pojavila u crkvi… Joj majko mila…

Mirjana : Justement; je me souviens de ce qu’elle a répondu concernant les gens et pourquoi elle n’apparaît pas dans l’église… [puis Mirjana ajoute, d’un air fatigué] pauvre de moi…

 

Fra Jozo : A pitali je što se ne pojavi u crkvi ?

Père Jozo : Vous lui avez demandé pourquoi elle n’apparaît pas dans l’église.

 

Mirjana : Aha ! Zašto se ne pojavi u crkvi da svatko vidi. To smo joj rekli. Ona kaže : « Blaženi koji ne vidješe a vjeruju, i čvrsto vjerujte u mene kao da me svi vidite. » Tako je ona. Pitali je mi zašto se okuplja ovaj narod. Stalno je to pitamo. Oni nam stalno govore da to pitamo. Ona stalno govori da budemo vjernici i da budemo zajedno. Uvijek isto. I nama govori : « Anđeli moji » .

Mirjana : C’est ça. Pourquoi elle n’apparaît pas dans l’église pour que tous puissent la voir. Elle a répondu : « Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu, croyez fermement comme si tous vous me voyez. » C’est ainsi qu’elle a répondu. Nous lui avons demandé aussi pourquoi ces gens se rassemblent. Nous lui posons toujours cette question, car on nous demande toujours de la poser. Elle nous répond constamment : De croire et d’être ensemble, de se tenir ensemble. Elle nous appelle : « Mes anges. »

 

Fra Jozo : A oće li doć sutra, šta kaže ?

Père Jozo : Viendra-t-elle demain ? Qu’est-ce qu’elle dit ?

 

Mirjana : Oće. Pitali smo je dal će doć sutra. Hoće.

Mirjana : Oui, nous lui avons demandé si elle viendrait demain, elle a dit que oui.

 

Fra Jozo : Oćete li icć vi ?

Père Jozo : Y allez-vous ?

 

Mirjana : Aha.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : A ako ne dođe ?

Père Jozo : Mais si elle ne vient pas ?

 

Mirjana : Obećala je da će doć.

Mirjana : Elle a promis qu’elle viendrait.

 

Fra Jozo : A oće li doć narod ?

Père Jozo : Les gens viendront-ils ?

 

Mirjana : Neznam. Ja vjerujem da oće.

Mirjana : Je ne sais pas, je crois que oui.

 

Fra Jozo : Jer narod kaže da ništa nije vidio, znaš.

Père Jozo : Car les gens disent n’avoir rien vu, le sais-tu ?

 

Mirjana : Šta ću mu ja.

Mirjana : Je n’y peux rien.

 

Fra Jozo : I narod čvrsto počeo sumnjati baš tu stariji kažu : « To ničemu ne služi » . Razočaran narod, znaš.

Père Jozo : Les gens ont commencé à douter sérieusement. Plus précisément, les aînés disent que cela n’a pas de sens. Les gens sont déçus, tu sais.

 

Mirjana : A nemože svako vidjet.

Mirjana : Mais tout le monde ne peut pas voir.

[p. 120]

Fra Jozo : Zašto nemože vidjet ? Imaš li ti neko mišljenje o tome, sumnju ?

Père Jozo : Pourquoi ne pourraient-ils pas la voir ? Quelle est ton opinion là-dessus, ton doute ?

 

Mirjana : Kad bi je svatko vidio onda bi svako reko ima Boga. Svi bi vjerovali. Nemogu da objasnim to. Ne može se Bog sad svakome ukazat. Treba da vjeruješ i da ga ne vidiš.

Mirjana : Si tous la voyaient, alors tout le monde pourrait dire que Dieu existe. Tout le monde croirait. C’est difficile à expliquer. Dieu ne peut pas apparaître à chacun de nous. Il faut croire sans Le voir.

 

Fra Jozo : Znam. Pa eto nije to Bog to je Marija. To je Gospa.

Père Jozo : Je sais, mais ce n’est pas Dieu, c’est Marie, c’est Gospa.

 

Mirjana : Eto i ona je…

Mirjana : Voilà, elle est aussi…

 

Fra Jozo : Oćeš ić ti sutra ?

Père Jozo : Est-ce que tu vas y aller demain ?

 

Mirjana : Oću.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : A jesi pitala išta za nas, recimo fratre ?

Père Jozo : As-tu demandé quelque chose pour nous, les franciscains, par exemple ?

 

Mirjana : Jest, baš smo je to pitali i ona je rekla da čvrsto vjeruju kao da me i oni vide.

Mirjana : Oui, nous lui avons justement demandé cela et elle a répondu : « Qu’ils croient fermement comme si eux aussi me voyaient. »

 

Fra Jozo : A je l’ bio iko od fratara gore ?

Père Jozo : Y avait-il des franciscains là-haut ?

 

Mirjana : Jest, bio je ba ovaj Viktor i bio je Zrinko.

Mirjana : Oui, ce Père Victor y était, et le père Zrinko.

 

Fra Jozo : Pa jesu li oni išta čuli i vidjeli ? Ja još nisam sa njima. Tu je bilo puno svijeta.

Père Jozo : Ont-ils vu et entendu quelque chose ? Je n’ai pas encore échangé avec eux. J’avais ici beaucoup de monde.

 

Mirjana : Meni se čini da nisu. Ovaj Marinko, znate, on za nama ide stalno, sa nama to dogovara i piše dnevnik. I on kaže baš da je on osjetio kao da i on odgovara ali preko nas.

Mirjana : Il me semble que non. Vous savez, Marinko nous accompagne tout le temps. Il s’entend avec nous et il écrit le journal. Il sent le besoin de répondre mais à travers nous.

 

Fra Jozo : A zanima me, večeras nije bilo križa, jeli ?

Père Jozo : Alors, ce soir, il n’y avait pas de croix, n’est-ce pas ?

 

Mirjana : Ne.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : Pa kako to kad je to ipak znak jedan koji si jučer vidjela ?

Père Jozo : Comment se fait-il ? C’est pourtant le signe que tu as vu hier.

 

Mirjana : Nije.

Mirjana : Il n’y en avait pas.

 

Fra Jozo : A je li išta bilo nakon što je ona otišla. Je li ikakav znak bio na nebu ? Jesi ti vidjela neke laste ? Jesi vidjela laste jučer ?

Père Jozo : Y avait-il quelque chose quand elle est partie ? Y avait-il un signe dans le ciel ? As-tu vu des hirondelles ? As-tu vu des hirondelles, hier ?

 

Mirjana : Ja nisam vidjela ništa.

Mirjana : Je n’ai rien vu.

 

Fra Viktor : Mirjana, kad bi ti meni sad htjela odgovorit. Vidjela si je lijepo. E mene sad zanima, kojih ona sad tebi izgleda godina ? Šta bi ti rekla. Malo se smisli, nemoraš odma reć. Koliko bi joj ti dala godina ?

Père Viktor : Mirjana, voudrais-tu me répondre : tu l’as vue, c’est bien. Maintenant, j’aimerais savoir : quel âge semble-t-elle avoir d’après toi ? Qu’en dirais-tu ? Réfléchis un peu. Ne te sens pas obligée de répondre sur-le-champ. Quel âge lui donnerais-tu ?

 

Mirjana : Oko dvadeset.

Mirjana : Environ vingt ans.

 

Fra Jozo : A šta misliš ovo. Da li su je drugi vidjeli večeras. Jesi ti sigurna, ovi, vas šestero.

Père Jozo : Penses-tu que les autres l’ont vue ce soir ? En es-tu sûre, pour vous les six ?

 

Mirjana : Ja kad sam je vidjela, ja sam odma gurala : « Vidite li je ? » . Ja mislim da je Ivica i Vida vidjela. Za njih sam sigurna sto posto. Neznam, neznam. Ja sam ove dvije gurala, vidile su. One kažu vide.

Mirjana : Lorsque je l’ai vue, je les ai poussés tout de suite : « La voyez-vous ? » Je pense que Ivanka et Vicka l’ont vue. Pour ces deux-là, je suis sûre à 100%. Je ne sais pas, je ne sais pas. Ces deux-là je les ai poussées, elles ont vu et elles disent avoir vu.

 

Fra Jozo : A reci nam je li bila na zemlji, večeras ?

Père Jozo : Est-ce qu’elle touchait le sol, ce soir ?

 

Mirjana : Je na zemlji. A odignuta.

Mirjana : Oui, sur la terre mais au-dessus du sol.

 

Fra Jozo : A je li joj plašt, novi neki drugi ?

Père Jozo : Portait-elle un autre voile nouveau ?

[p. 121]

Mirjana : Ne, sve je isto siva haljina, bijeli plašt.

Mirjana : Non, c’était pareil, la robe grise, le voile blanc.

 

Fra Jozo : A nije plavi ?

Père Jozo : Et non pas bleu ?

 

Mirjana : Ne.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : A je l’ je iko gaza večeras po njemu ?

Père Jozo : Y en avait-il qui piétinaient dessus ?

 

Mirjana : Nije, bio je odma do nas.

Mirjana : Non, il tombait tout près de nous.

 

Fra Jozo : A zanima me, recimo ta poruka, zašto ona nije dala poruku kad si je ti pitala za poruku, šta će narod, šta treba narod činiti ? Zašto se ne objavi u crkvi ?
Šta ti nije opet sat ?

Père Jozo : Disons, ce message c’est tout de même intéressant; pourquoi n’a-t-elle pas donné de message quand tu l’as questionnée au sujet du message pour les gens, que doivent-ils faire ? Et pourquoi n’apparaît-elle pas dans l’église ?
C’est ta montre de nouveau ? [L’aiguille de la montre de Mirjana semble tourner de façon incontrôlée.]

 

Mirjana : Opet se okrenuo.

Mirjana : De nouveau, elle a fait le tour.

 

Fra Jozo : Da vidim. A kad si to primjetila ?

Père Jozo : Laisse-moi voir. Quand as-tu remarqué cela ?

 

Mirjana : Gore u brdu.

Mirjana : Là-haut, sur la colline.

 

Fra Viktor : Danas se okrenuo ?

Père Viktor : Elle a fait le tour aujourd’hui ?

 

Fra Jozo : Oću li ga ja ostaviti do ujutro ovde ?

Père Jozo : Puis-je la garder ici jusqu’à demain matin ?

 

Mirjana : Može.

Mirjana : Vous pouvez.

 

Fra Jozo : I to svaki dan se okrene ?

Père Jozo : Et cela tourne chaque jour ?

 

Mirjana : Aha.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Interesantno.

Père Jozo : C’est intéressant.

 

Mirjana : Samo što je on čvrsto stajao. Mi ga sad dirali pa se okreće.

Mirjana : Elle était bien réglée, mais maintenant, nous l’avons touchée et puis elle tourne.

 

Fra Jozo : Šta se okreće. ?

Père Jozo : Qu’est-ce qui tourne ?

 

Mirjana : Bio je on čvrst. Tako se okrenuo i stajao je tako.

Mirjana : Elle était fixée. Elle a fait le tour comme cela et elle est restée comme cela.

 

 

[Ce passage concernant la montre de Mirjana n’est pas clair. Nous ne savons pas s’il s’agit de la montre ou des aiguilles de la montre ou d’autre chose.]

 

Fra Jozo : A ovo, znaš što Mirjana, recimo, Mirjana, je l’ tebe strah ako ti kao djevojka, recimo, imaš onako samo svoje viđenje. A je l’ te se strah tako poigravati sa narodom, kad narod dolazi gore ? Je l’ te strah Boga ? Ako zaista ti ne vidiš, a narodu rekneš da vidiš.

Père Jozo : Sais-tu quoi, Mirjana, disons, toi, Mirjana, jeune fille, tu as des apparitions privées, mais n’as-tu pas peur de tromper ces gens qui montent là-haut ? Ne crains-tu pas Dieu ? Si vraiment tu ne vois pas et tu dis aux gens de la voir.

 

Mirjana : Pa mi je vidimo. Nije mene strah.

Mirjana : Mais nous la voyons. Je n’ai pas peur.

 

Fra Jozo : Recimo zašto nisu svi oni istovremeno vidjeli večeras ? Zašto si im ti morala reć : « Eno je » ?

Père Jozo : Disons comment se fait-il que tous les autres ne l’ont pas vue en même temps ce soir ? Pourquoi devais-tu leur dire : « La voilà » ?

 

Mirjana : Pa neznam. Samo spontano mi došlo nešto : « Eno, eno, eno je » . Nekako drago.

Mirjana : Je n’en sais rien; cela m’est arrivé spontanément : « Voilà, voilà, la voilà » . J’étais dans la joie.

 

Fra Jozo : Znam nekako « evo je. » A zašto nije barem vidilo vas šestero svih ?

Père Jozo : Je sais bien : « La voilà » mais pourquoi vous six ne l’avez-vous pas tous vue ensemble.

 

Mirjana : Njih su dvije ja mislim vidjele. Ja kad sam ja govorila « evo je » Ivica je kaže : « Šuti, vidim, šuti » .

Mirjana : Deux d’entre elles l’ont vue, je crois, car lorsque j’ai dit : « La voici », Ivanka m’a dit : « Tais-toi. Je vois. Tais-toi. »

 

Fra Jozo : Znam, al ti ne osjećaš ništa potrebu s njom ni razgovarati ni moliti ni…

Père Jozo : Je sais, mais ne ressens-tu aucun besoin de lui parler ou de prier avec elle…

 

Mirjana : Ja bi je samo gledala.

Mirjana : Je voudrais seulement la regarder.

 

Fra Jozo : A ništa ti ne osjećaš potrebu… Pa zašto se je digla, zašto bježi ?

Père Jozo : Tu ne ressens pas le besoin de… Mais pourquoi monte-t-elle, pourquoi elle se sauve ?

 

Mirjana : Neznam, samo kad je pitamo za to da nam ostavi neki znak, ona ode.

Mirjana : Je ne sais pas, mais quand nous lui demandons de nous laisser un signe, elle part.

[p. 122]

Fra Jozo : Znaš što Mirjana ? Ja ne znam. Ti bi morala malo ozbiljnije, malo vidjeti to što je to, pa da možeš objasniti ljudima. Ne može… To je strašno znaš, ljudi su uznemireni, razumješ li ? Jer ljudi ni šta ja znam, niti su vidjeli, niti su čuli, niti li imaju nikakav razgovor, nikakav znak. Čekaj, ovo samo, nisam završio…

Père Jozo : Sais tu quoi, Mirjana, je pense que tu devrais voir les choses plus sérieusement pour savoir ce que c’est et pour pouvoir expliquer aux gens. Ça ne se peut pas… C’est terrible, tu sais. Les gens sont troublés, comprends-tu ? Parce que les gens n’ont rien vu ni entendu. Ils n’ont aucune explication, aucun signe. Attends un peu. [s’adressant au Père Viktor] Je n’ai pas terminé…

 

Fra Viktor : Samo jedno pitanje, Mirjana. Dobro se sjeti večerašnjeg susreta i pogleda na nju. Je li se ona večeras igdje ikako zasmijala ?

Père Viktor : Une question seulement, Mirjana. Rappelle-toi bien la rencontre de ce soir. En la regardant, te souviens-tu si elle a souri à un moment donné ?

 

Mirjana : Jest.

Mirjana : Oui.

 

Fra Viktor : Kada ?

Père Viktor : Quand ?

 

Mirjana : Baš kad smo je pitali da ostavi nekakvi znak, za ovaj narod. Onda se ona okrenula i gledala ovaj narod i smješkala se.

Mirjana : Au moment où nous lui avons demandé de laisser un signe pour les gens. Elle s’est retournée, elle les a regardés, elle a souri.

 

Fra Viktor : Svi ste to vidjeli ?

Père Viktor : Avez-vous tous vu cela ?

 

Fra Jozo : A kaži mi ovo recimo. Narod je strašno nervozan, se vratio ozga. Najprije nije vas čuo, nije ništa vidio, sumlja u vas, posebno u neke od vas, i sada to da je jako rizično i to što si ti prva vidjela i sada njima kažeš : « Evo je ! » . I oni sad kažu vama : « Evo je ! » .

Père Jozo : Dis-moi ceci : Au retour de la colline, les gens ont été terriblement nerveux. Tout d’abord, ils ne vous ont pas entendus et ils n’ont rien vu. Ils doutent de vous, plus spécialement concernant quelques-unes de vous. C’est très risqué le fait que tu vois la première, et tu dis : « La Voici ! » Puis à leur tour ils disent : « La voici ! »

 

Mirjana : Ja sam gurala Ivicu : « Evo je, evo je ! », a Ivica kaže : « Šuti vidim, šuti ! », pa sam sigurna da je i ona vidjela. jer to kad sam ja njoj govorila kaže : « Šuti vidim ja, šuti ! » .

Mirjana : J’ai poussé Ivanka : « La voici, la voici ! » Et Ivanka me dit « Tais-toi, je vois, tais-toi ! » Je suis sûre qu’elle a vu elle aussi, car pendant que je lui parlais, ele disait : « Tais-toi, je vois; tais-toi ! »

 

Fra Jozo : A ništa nemaš potrebu pitat, govorit ?

Père Jozo : Tu ne ressens pas le besoin de l’interroger, de lui parler ?

 

Mirjana : Ne. Ja bih samo gledala u nju. Neznam nekako…

Mirjana : Non, je la regarderais seulement. Je ne sais… comme ça…

 

Fra Jozo : Zanima me recimo, sutra, osjećaš li ti potrebu da bi stvarno nešto trebalo sutra učiniti, ili ti noćas sama sa sobom, osjećas li potrebu da treba noćas moliti ?

Père Jozo : J’aimerais savoir par exemple, pour demain, ressens-tu le besoin vraiment qu’il faudrait faire quelque chose demain, ou cela devrait-il venir de toi-même ce soir ? Sens-tu le besoin qu’il faudrait prier ce soir ?

 

Mirjana : Osjećam.

Mirjana : Je le sens.

 

Fra Jozo : šta osjećaš ?

Père Jozo : Qu’est-ce que tu ressens ?

 

Mirjana : Da bi trebala molit. Nekako više, ne molit, nego razgovarat sa njom. Nekako ovako da ja baš to razgovaram sa njom.

Mirjana : Que je devrais prier. Ou peut-être converser davantage avec elle, avoir une conversation avec elle.

 

Fra Jozo : Ona bi imala pravo ostavit neku poruku, tebi nešto ti saopćiti. jer to je igrarija jedna. Doći, vidjeti, ona šuti, vi šutite, i recimo ne djeluje to uvjerljivo, znaš Mirjana.

Père Jozo : Elle devrait te laisser un message, te communiquer quelque chose car cela ressemble à un jeu. Elle vient, vous la voyez, elle se tait, vous vous taisez. Cela n’a pas l’air convaincant, sais-tu, Mirjana ?

 

Mirjana : Znam, nebi ni ja baš tako vjerovala. Nebi ni ja baš tako vjerovala da nisam vidjela.

Mirjana : Je sais, je ne croirais pas aussi facilement non plus. Si je ne la voyais pas, je ne croirais peut-être pas non plus.

 

Fra Jozo : Jel ?

Père Jozo : Ah oui ?

 

Mirjana : Tako nekako. Ne vidi nitko ništa, niti čuje, a nema znaka.

Mirjana : C’est cela. C’est parce que personne ne voit rien, n’entend rien, et il n’y a pas de signe.

 

Fra Jozo : To je nezgodno zato ljudima vjerovati, jel ? A koji je tebi znak najveći da vjeruješ ?

Père Jozo : C’est pour cela qu’il est difficile pour les gens de croire, n’est-ce pas ? Quel serait pour toi le signe le plus convaincant pour croire ?

[p. 123]

Mirjana : Pa nek se ukaže, da je to istina, da je svi vide, samo na jedan trenutak. Eto, da nam vjeruju, il ovako nešto nek ostavi.

Mirjana : Qu’elle apparaisse pour prouver que c’est vrai, que tous la voient au moins un moment. Voilà, pour que tous nous croient et aussi de laisser un signe.

 

Fra Jozo : A koji je tebi motiv najjači da možeš povjerovati u nj, da nije to neka utvara ?

Père Jozo : Quel est pour toi le motif le plus fort qui te pousse à croire que c’est elle et non un fantôme ?

 

Mirjana : Pa ja vjerujem da je to Gospa. Ona je rekla za sebe da je Blažena Djevica Marija. Al ovako za narod da nešto ostavi.

Mirjana : Mais je crois que c’est Gospa. Elle nous l’a dit elle-même qu’elle est la Bienheureuse Vierge Marie. C’est plutôt pour les gens qu’elle devrait laisser un signe.

 

Fra Jozo : Znam ona je rekla, ali nije to recimo možda, što misliš recimo, da ne podvali se Sotona pa i on da ne rekne recimo : « Ja sam Blažena Djevica Marija », što misliš to, može li biti ?

Père Jozo : Je sais, elle a dit cela, mais penses-tu par exemple que ce pourrait être une ruse de Satan qui dirait : « Je suis la Bienheureuse Vierge Marie » ? Qu’en penses-tu, est-ce possible ?

 

Mirjana : Ne vjerujem. Nije to.

Mirjana : Je ne crois pas. Ce n’est pas cela.

 

Fra Jozo : Ali bilo je takvih slučajeva, znaš li ? Bilo je takvih slučajeva zavodničkih.

Père Jozo : Mais il y avait de tels cas, sais-tu ? Il y avait de tels cas de séduction.

 

Mirjana : Mi smo je poškropili.

Mirjana : Nous l’avons aspergée d’eau bénite.

 

Fra Jozo : Kada ? Jeste li je danas škropili ?

Père Jozo : Quand ? L’avez-vous aspergée aujourd’hui ?

 

Mirjana : Treće veče smo je škropili.

Mirjana : Nous l’avons aspergée le troisième soir.

 

Fra Jozo : A koja je danas večer ?

Père Jozo : Et quel soir est-ce aujourd’hui ?

 

Mirjana : Peta.

Mirjana : Le cinquième.

 

Fra Jozo : Peta ?

Père Jozo : Le cinquième ?

 

Mirjana : Čekaj, koju smo je mi večer škropili ? Da, treću večer smo je škropili, danas je peta večer.

Mirjana : Attends un peu. Quel était déjà le soir où nous l’avons aspergée ? Mais oui, nous l’avons aspergée le troisième soir, aujourd’hui, c’est le cinquième soir.

 

Fra Jozo : Sinoć je niste škropili ?

Père Jozo : Hier soir, vous ne l’avez pas aspergée ?

 

Mirjana : Nismo.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : A koliko, je li ste saznali koliko će se ukazivati puta ?

Père Jozo : Et combien ? Avez-vous appris combien de fois elle vous apparaîtra ?

 

Mirjana : Nismo to ni pitali.

Mirjana : Nous ne lui avons pas demandé.

 

Fra Jozo : Znam, ali ima li logike to, recimo, doć i sada deset minuta, petnaest minuta ? Koliko bude ? Koliko je danas bila sa vama ?

Père Jozo : Je sais, mais est-ce que cela à du sens, par exemple, de venir juste pour dix à quinze minutes ? Combien de temps ? Combien de temps est-elle restée avec vous aujourd’hui ?

 

Mirjana : Ja mislim nešto oko deset minuta.

Mirjana : Je pense environ dix minutes.

 

Fra Jozo : Je li s tobom iko razgovarao od onih civila vjernika od naroda što su došli ?

Père Jozo : Quelques civils ou fidèles ont-ils parlé ce soir avec toi ?

 

Mirjana : Jesu.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Pa šta si im ti rekla ?

Père Jozo : Et qu’est-ce que tu leur as dit ?

 

Mirjana : Ispričala sam im sve što sam mogla vidjet i čut.

Mirjana : Je leur ai raconté tout ce que j’ai pu voir et entendre.

 

Fra Jozo : I misliš da ti vjeruju ?

Père Jozo : Penses-tu qu’ils te croient ?

 

Mirjana : A neki vjeruju.

Mirjana : Quelques-uns croient.

 

Fra Jozo : Neznam, prolazili su kao da ne vjeruju. Ja nisam vidio čovjeka da je oduševljen, neznam sam što bi sad napravili. Šta ti sugeriraš ?

Père Jozo : Je ne sais pas, je les voyais passer comme s’ils ne croyaient pas. Je n’ai rencontré aucune personne enthousiaste. Je ne sais pas moi-même ce que nous devrions faire maintenant. Que suggères-tu ?

 

Mirjana : Ja bi rekla da ostavi neki znak.

Mirjana : Je lui demanderais de nous laisser un signe.

[p. 124]

Fra Jozo : Ali kad ona neće da ostavi znak.

Père Jozo : Mais elle ne veut pas laisser de signe.

 

Fra Stojan Zrno : Al pazi ovaj sat pomiče se ovako prema malo…

Père Stojan Zrno : Regarde, cette montre bouge un peu vers…

 

Mirjana : On je čvrsto stajao tako onda Ivica ga tako udarala i onda se on počeo okrećat.

Mirjana : Elle était fixée solidement puis Ivanka l’a secouée et elle a commencé à tourner de nouveau.

 

Fra Stojan : I sad se okreće stvarno sad momentalno, kad ga tresem, kad ga tresemo.

Père Stojan : Maintenant elle tourne vraiment en ce moment lorsqu’on la secoue.

 

Mirjana : Koliko je sad sati velečasni ?

Mirjana : Quelle heure est-il maintenant, mon Père ?

 

Fra Stojan : Evo devet sati će sad uskoro.

Père Stojan : Il sera bientôt neuf heures.

 

Mirjana : Sustao je dvadeset do pet.

Mirjana : Elle s’est arrêtée à cinq heures moins vingt.

 

Fra Jozo : Jesi ga ti onda morala vraćat da ti bude na poslu ?

Père Jozo : Est-ce que tu devais alors la reculer pour la mettre à l’heure ?

 

Mirjana : Jesam.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : A nije se sam vratio ? Interesantno. Dobro Mirjana, pa ćemo se sutra opet vidjet.

Père Jozo : Elle n’a pas reculé d’elle-même : c’est intéressant. C’est bien, Mirjana. Alors nous nous reverrons demain.

 

Mirjana : Hoćemo.

Mirjana : Nous nous reverrons.

 

Fra Jozo : Ali moraš nešto molit večeras da stvarno svijet ne zavaravamo, znaš, jer to je strašno, znaš, strašno je svijet nervozan, jer ne samo da ništa ne vidi, već nekako primjećuje da sa ovim malo se izigravaju. Što bi ti preporučila ? Vrijeđa li tebe to kad svijet nervozan i ništa nije vidio ni čuo od vas niti im je uvjerljivo ?

Père Jozo : Ce soir, tu dois prier pour qu’on ne trompe pas le monde, tu sais, car c’est terrible, tu sais, les gens sont très nerveux parce que non seulement il ne voient rien, mais je m’aperçois déjà qu’ils s’en moquent un peu. Que conseillerais-tu ? Et-ce que cela te blesse de voir les gens nerveux ? Ils ne voient rien et n’entendent rien de vous. Cela ne leur paraît pas convaincant.

 

Mirjana : Ne razumjem ih.

Mirjana : Je ne les comprends pas.

 

Fra Jozo : Kako ne razumješ ?

Père Jozo : Comment ne les comprends-tu pas ?

 

Mirjana : Pa znam, htjeli bi da vide, a još ne mogu da vide, još ne čuju, još nije im uvjerljivo, sve im se to skupi, pa zato su nervozni.

Mirjana : Je sais, ils aimeraient voir mais ne peuvent pas voir, et ils n’entendent pas, et cela ne leur paraît pas convaincant. Tout cela accumulé ensemble les rend nerveux.

 

Fra Stojan : A dobro što ti misliš, eto mi smo zajednica, crkva i dakle kao takvi smo povezani na neki način, mi svećenici, cijeli narod i tako. Dali bismo mi mogli nešto učiniti po tvom mišljenju, jeli ? Sada da stvarno bude pristupačno, barem na neki način, ne u tolikoj mjeri u koliko je vama, nego na neki način da to bude uvjerljivo i pristupačno i ostalom svijetu ?

Père Stojan : Eh bien, que penses-tu ? Nous formons tous une communauté : l’Église. Par conséquent, en tant que tels, nous sommes liés en quelque sorte, nous les prêtres avec le peuple entier. D’après toi, pourrions-nous faire quelque chose pour que ce soit plus accessible aux gens, non pas autant qu’à vous, mais que ça puisse, d’une certaine manière, devenir plus convaincant et plus accessible aux autres gens ?

 

Mirjana : Ja neznam stvarno. Svijet se molio i pjevao svi zajedno sa nama. Trebala bi se svima ukazat stvarno, bar malo, jedan trenutak.

Mirjana : Je ne sais vraiment pas. Les gens priaient et chantaient tous ensemble avec nous. Elle devrait, en effet, leur apparaître à tous au moins un peu, pour un moment.

 

Fra Jozo : Je l’ te strah sada ?

Père Jozo : As-tu peur maintenant ?

 

Mirjana : Nije.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : Osjećaš li umor ?

Père Jozo : Sens-tu la fatigue ?

 

Mirjana : Samo mi se spava nekako.

Mirjana : Je dormirais seulement.

 

Fra Jozo : A nemožeš se sjetiti još šta je govorila ?

Père Jozo : Tu ne peux pas te souvenir de ce qu’elle a dit d’autre ?

 

Mirjana : Stvarno nemogu. Nekako mi stao mozak. Pa su došli majka i tata iz Sarajeva da me vode kuci. Zato, prepali se.

Mirjana : Je ne peux vraiment pas. Tout est comme arrêté dans ma tête. Mon père et ma mère sont venus de Sarajevo pour me ramener à la maison. Ils ont eu peur à cause de cela.

 

Fra Jozo : Hoćeš ić u Sarajevo.

Père Jozo : Vas-tu retourner à Sarajevo ?

[p. 125]

Mirjana : Ne. Otišli su oni. Zato sam se i prepala. Ja sam ih samo prepala.

Mirjana : Non. Ils sont repartis. J’avais peur qu’ils me ramènent. Je leur a fait peur.

 

Fra Jozo : Šta nisi, onaj, htjela ić sa njima ?

Père Jozo : Quoi ? Tu ne voulais pas retourner avec eux ?

 

Mirjana : Nemogu ić, ja ne volim Sarajevo, ja samo onda u kući sjedim.

Mirjana : Je ne peux pas y retourner. Je n’aime pas Sarajevo. Là-bas, je reste à la maison à rien faire.

 

Fra Jozo : Znam, ali osjećaš neku obavezu, moram ostat tu ?

Père Jozo : Je sais, mais sens-tu comme une obligation de rester ici ?

 

Mirjana : Pa tako nekako. Iza toga nekako ja sam dobila…

Mirjana : En quelque sorte. Après cela, j’ai eu comme…

 

Fra Jozo : Kad su se oni poplašili kako te oni nisu…

Père Jozo : Étant donné qu’ils ont eu peur, comment se fait-il qu’ils ne t’ont pas…

 

Mirjana : Oni su njih zvali na telefon i rekli da dođu obavezno. Oni su mislili da sam ja poludila, il nešto tako. Zato su oni njih preplašili.

Mirjana : On les a appelés au téléphone pour leur dire de venir sans tarder. Ils pensaient que j’étais devenue folle ou quelque chose de semblable. C’est ce qui leur faisait peur.

 

Fra Stojan : A dobro, šta ti misliš onako, kad bi ste vi slučajno vas zatvorili recimo, kao što su učinili sa svetim Pavlom i sa apostolima, tamo kad su počeli neke stvari uviđati i doživljavati. Dakle i u Damasku, pred Damaskom, Pavao je doživio nešto, neko vidjenje koji drugi nisu vidjeli, samo su čuli neki glas. Dobro, ovdje svijet i ne čuje glasa. I poslje toga radi Isusa Krista on je morao mnogo trpjeti, morao je biti zatvoren i tako. I on je na neki način doživljavao to isto sve i u okovima, u tamnici, svugdje. Dakle Isus je na neki način svugdje bio prisutan, on ga je doživljavao vidljiva, tu je sa mnom je Isus. šta ti misliš kad bi vas slučajno zatvorili, premda ja sumljam da će, ali kad bi vas zatvorili, bili se vama onamo ukazala ? Kad bi ste vi molili : « Gospa dođi nama evo ovdje u zatvoru, u ovu sobu », bili ona vama došla, šta misliš ?

Père Stojan : Eh bien, qu’en penses-tu ? Si vous étiez par exemple arrêtées comme saint Paul l’a été avec les apôtres au moment où ils commençaient à vivre et à comprendre leur expérience. Par exemple, à Damas, Paul a vécu comme une vision que les autres ne voyaient pas, mais ils entendaient seulement une voix. C’est vrai qu’ici, les gens n’entendent pas de voix. Suite à cela, à cause de Jésus-Christ, ils devaient souffrir beaucoup, être emprisonnés, ainsi de suite. Mais lui, il continuait d’une certaine façon à avoir ces expériences en prison, partout. Jésus donc était présent partout. Il vivait une expérience sensible, Jésus est ici avec moi. Que penses-tu si, au cas où l’on vous emprisonnait, quoique j’en doute, mais s’ils vous emprisonnaient, vous apparaîtrait-elle là ? Si vous la priez : « Gospa, viens nous voir ici dans la prison, dans cette chambre », viendrait-elle, qu’en penses-tu ?

 

Mirjana : Ja mislim da bi sigurno.

Mirjana : Je crois que oui, certainement

 

Fra Jozo : A čuješ, a svi oni koji su vidjeli Gospu ili imali ukazanje Isusa, oni su bili poučeni, oni su duboko ponirali, mnogo im je otkriveno bilo tog trenutka, kao da su pročitali jednu veliku knjigu, kao da su puno toga naučili. Recimo, dali kod tebe ima išta od toga, jesi ti imala još neko drugo viđenje osim što si vidila lik ?

Père Jozo : Écoute, tous ceux qui ont vu la Vierge, qui ont eu des apparitions de Jesus étaient instruits et capable d’approfondir. Ils avaient de grandes révélations à ce moment-là, comme s’ils avaient lu un grand livre, comme si, tout d’un coup, ils avaient tellement appris. Y a-t-il par exemple quelque chose de semblable chez toi ? As-tu eu d’autres visions à part d’avoir vu cette figure ?

 

Mirjana : Ja kad nju gledam, meni sve neke slike kako se Isus rađa, kako je njoj prilazio anđeo da joj kaže « Zdravo Marijo », da ona će bit i začeti Gospodina, sve nekako mi se to u glavi vrti, sve mi nekako prilazi, kako je ona bila siromašna.

Mirjana : Lorsque je la regarde, les images me viennent de la naissance de Jésus quand l’ange l’a approchée en lui disant « Je vous salue, Marie », que c’est elle qui va concevoir le Seigneur et devenir sa mère. Tout cela tourne et vient dans ma tête. Puis, je la voyais comment elle était pauvre.

 

Fra Jozo : A ne vidiš ništa pred sobom ?

Père Jozo : Mais tu ne vois rien devant toi.

 

Mirjana : Vidim. Sve mi se to pred očima kao film neki.

Mirjana : Je vois tout cela devant mes yeux comme dans un film.

[p. 126]

Fra Jozo : Znam film, al vidiš li nju ? U srcu anđeo dolazi a ona u tom trenutku…

Fra Jozo : Comme dans un film, je sais, mais la vois-tu dans ton cœur lorsque l’ange l’approche et elle en ce moment là…

 

Mirjana : Ja nju gledam a to mi se u glavi sve prikazuje.

Mirjana : Je la regarde et tout cela apparaît dans ma tête.

 

Fra Jozo : A ona ništa ne govori ?

Fra Jozo : Et elle ne dit rien ?

 

Mirjana : Ništa.

Mirjana : Rien.

 

Fra Jozo : I ona nikada nije prva ništa govorila dok je vi niste pitali ?

Fra Jozo : Elle ne dit jamais rien la première si vous ne lui posez pas de question.

 

Mirjana : Ništa. Prvo je uvijek mi nešto pitamo.

Mirjana : Rien. Tout d’abord, nous lui demandons quelque chose.

 

Fra Jozo : Dakle nikakve poruke onda nema. Dobro, Mirjana

Fra Jozo : Il n’y a donc aucun message. Bien, Mirjana.

 

 

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