Aux Sources de Medjugorje — Transcription des audiocassettes

Le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević dans l’après-midi du 27 juin 1981

Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre viii, pages 82 à 89.

Pages liées

Les interrogatoires des premiers jours
Medjugorje : une réplique de Lourdes
 

 

 

 

[p. 82]

 
Le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević dans l’après-midi du 27 juin 1981
 

[durée : 16 minutes]

 

Original croate

Archives paroissiales de Medjugorje.
Transcription de Daria Klanac
révisée et corrigée en juillet 2014.

 

Traduction française
de Daria Klanac

Traduction révisée et corrigée en juillet 2014.

 

 

Voir aussi l’étude comparée de cet interrogatoire avec la traduction du père Ivo Sivrić : Comprendre Medjugorje, pages 104 à 117.

 

Razgovor između fra Joze Zovko i Mirjane Dragićević 27.6.81. poslije podne.

Dans l’après-midi du 27 juin 1981, le père Jozo Zovko interroge Mirjana Dragićević (16 ans).

 

Fra Jozo : Znam. Niko. Nisam ga vidio. Prijatelj mi. Joj strašna si ! A što je tebi Niko ?

Père Jozo : Je connais Niko. Je ne l’ai pas vu. C’est mon ami. Tu es terrible, toi ! Quelle est ta parenté avec Niko ?

 

Mirjana : Rođeni tatin brat.

Mirjana : C’est le frère de mon père.

 

Fra Jozo : Molim te ! A gdje ti imaš tatu ? U Sarajevu, kažeš ?

Père Jozo : S’il te plaît ! Et où est ton père ? À Sarajevo, dis-tu ?

 

Mirjana : Jest.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : A što radi ?

Père Jozo : Qu’est-ce qu’il fait ?

 

Mirjana : On je rendgenski tehničar.

Mirjana : Il est technicien en radiologie.

 

Fra Jozo : Jozo mu je ime. Je li dobar ? Ide li u crkvu ? Ideš li ti u crkvu ?

Père Jozo : Et son nom est Jozo. Est-il bon ? Va-t-il à l’église ? Vas-tu à l’église ?

 

Mirjana : Idem, jest.

Mirjana : Oui, j’y vais.

 

Fra Jozo : A gdje ? U koju crkvu ?

Père Jozo : Mais où ? À quelle église ?

 

Mirjana : [Mirjana mu kaže u koju crkvu ide.]

Mirjana : [Elle dit le nom de l’église qu’elle fréquente.]

 

Fra Jozo : Aha ! Znam. U Novom Sarajevu. Ma molim te. A kaži mi ovo, Mirjana, u koju školu ideš ?

Père Jozo : Ah oui ! Je sais, c’est dans le Nouveau Sarajevo. Je t’en prie, Mirjana, dis-moi, à quelle école vas-tu ?

 

Mirjana : U gimnaziju.

Mirjana : Au lycée.

 

Fra Jozo : U koji razred ?

Père Jozo : En quelle année ?

 

Mirjana : Završila sam drugi.

Mirjana : J’ai terminé la 2e année du secondaire.

 

Fra Jozo : Kako si prošla u školi ?

Père Jozo : Comment as-tu réussi ton année scolaire ?

 

Mirjana : Dobro.

Mirjana : Bien.

 

Fra Jozo : Ima li u Sarajevu, stvarno, mladića i djevojaka kao što si ti recimo, da mole Boga ?

Père Jozo : À Sarajevo, y a-t-il vraiment des jeunes gens et des jeunes filles comme toi qui prient Dieu ?

 

Mirjana : Vrlo malo.

Mirjana : Très peu.

 

Fra Jozo : Malo.

Père Jozo : Peu.

 

Mirjana : Imam jednu drugaricu, ne ide redovno u crkvu. Većinom mora da uči ili tako nešto.

Mirjana : J’ai une camarade qui ne va pas régulièrement à l’église. La plupart du temps, elle doit étudier ou quelque chose comme ça.

 

Fra Jozo : A kaži mi ovo. Jesi li ti, jesi li redovno svaku večer molila ? Pravo mi onako reci.

Père Jozo : Dis-moi : est-ce que toi, tu pries régulièrement tous les soirs ? Dis-moi franchement.

 

Mirjana : Je. Svako veče.

Mirjana : Oui, tous les soirs.

 

Fra Jozo : Što moliš ? Čitaš kakvu knjigu svetu ?

Père Jozo : Quelles prières fais-tu ? Lis-tu des livres saints ?

 

Mirjana : Čitala sam. Ima ono o Lurdu sam čitala baš sutradan kad smo mi to pričale, pa me je strašno interesiralo kako je bilo toj djevojčici.

Mirjana : J’en ai lu. Il y a celui sur Lourdes que j’ai lu précisément le lendemain [de l’apparition], lorsque nous avons raconté tout ça. J’étais fortement intéressée par ce qui était arrivé à cette petite fille [Bernadette].

 

Fra Jozo : Kada je to bilo, ove godine ?

Père Jozo : Quand était-ce, cette année ?

 

Mirjana : Sad kad smo došle amo. Pričale smo, ako se to stvarno dogodilo.

Mirjana : Maintenant depuis que nous sommes arrivés ici. Nous nous sommes demandé si vraiment cela s’est produit.

 

Fra Jozo : Pa ko ti je dao knjigu ?

Père Jozo : Mais qui t’a donné ce livre ?

 

Mirjana : To mi je dala znate možda, Kovilja ?

Mirjana : Peut-être connaissez-vous Kovilja ? C’est elle qui me l’a donné.

 

Fra Jozo : A Kovilja, male ove od Anđelke…

Père Jozo : Ah, Kovilja [la mère] de cette petite Anđelka…

[p. 83]

Mirjana : Jeste. Od Kate i Anđe mama. Jeste. Oni su mi dali. Vlatka mi je dala, sestra njihova. I čitala sam Da li je Biblija zaista Riječ Božja ?. Bibliju volim čitat. Onu pravu, kod moje kume.

Mirjana : C’est ça. La maman de Kata et d’Anđelka. Ce sont elles qui me l’ont donné. Vlatka, leur sœur, me l’a remis. J’ai lu aussi La Bible est-elle vraiment la parole de Dieu ?. J’aime lire la Bible, la vraie, chez ma marraine.

 

Fra Jozo : I dakle, prije ukazanja si ti čitala tu knjigu, jelde ?

Père Jozo : Ainsi donc, avant l’apparition, tu as lu ce livre [sur Lourdes], n’est-ce pas ?

 

Mirjana : Jest. [Bibliju]

Mirjana : Oui. [la Bible]

 

Fra Jozo : Pa je li se išta pogodila ta slika Marijina iz knjige i tamo ?

Père Jozo : Et puis, est-ce que cette image de Marie dans ce livre concorde avec celle que vous voyez ?

 

Mirjana : Nije, ja sam tu knjigu čak čitala onaj, kad se to meni već ukazalo. Pokazali su nam onda kako je toj djevojčici isto bilo.

Mirjana : Non, j’ai lu ce livre-là après avoir eu l’apparition. On nous a montré alors [dans ce livre] qu’il est arrivé la même chose à cette petite fille.

 

Fra Jozo : I sad čitaš knjigu ? Jesi li je pročitala ?

Père Jozo : Lis-tu toujours ce livre ? As-tu fini de le lire ?

 

Mirjana : Nisam još. Uzela je Draga od Marinka. Ona mora da pokaže to njima na poslu kako je to istina da je već bilo jednom.

Mirjana : Non, pas encore. C’est Draga, [la femme] de Marinko, qui l’a pris. Elle doit le montrer au travail que c’est vrai, que cela avait déjà lieu une fois.

 

Fra Jozo : Aha, baš Marinkovica je stradala… su joj ruke i noge.

Père Jozo : Ah, justement cette femme de Marinko vient d’avoir un accident. Ses mains et ses pieds sont…

 

Mirjana : Čula sam za to.

Mirjana : J’en ai entendu parler.

 

Fra Jozo : U Mostaru je. A kaži mi, progone li te zbog tog u školi i tako, što ideš u crkvu ?

Père Jozo : Elle est à Mostar. Dis-moi, est-ce qu’on te persécute à l’école parce que tu vas à l’église ?

 

Mirjana : Podsmjehuju se većinom : « Zaostalo dijete ». Znate kako je u Sarajevu, nas katolika ima svega mislim četvero ili petero u razredu i od njih niko ne vjeruje. Što ih ima ne pokazuju da vjeruju.Većinom pitaju : « Vjeruješ li ti u Boga, vjeruješ li ti ? » A onda kažu : « Ništa, ja ne znam ako vjeruješ. » A tamo iza leđa : « Ona budala vjeruje. »

Mirjana : La plupart du temps, on se moque : « Enfant arriérée ». Vous savez comment c’est à Sarajevo. Nous, les catholiques, il n’y en a en tout, je pense, que quatre ou cinq par classe. Et personne d’entre eux ne croit, ou bien ceux qui croient ne le montrent pas. Souvent, ils te demandent : « Crois-tu en Dieu, crois-tu ? » Ensuite ils disent : « Rien, alors je ne suis pas au courant que tu crois. » Mais derrière le dos ils vont dire : « Cette imbécile, elle croit. »

 

Fra Jozo : Ajde, reci mi ovo, ajde ispričaj stvarno : Kako si ti to doživjela ? Recimo, prvo veče : Ti si prva, najprva vidjela u selu ?

Père Jozo : Vas, dis-moi : vas, raconte. Comment as-tu vécu tout cela réellement, voyons, le premier soir ? Tu étais la première, la toute première à voir au village ?

 

Mirjana : Ne, ona u crnini, nas dvije išle i ona je vidjela. Ja najprvo nisam vjerovala. Ja sam rekla : « Ma jeste Gospa ! » Onda smo se vratile. Kad sam se ponovo vratila nekako… vidila sam, onda sam se uvjerila. Uzbuđenje nekako, mislim : Zar je moguće da ja baš to vidim to. Pa sam gledala lančić : « Je l’ ovo Gospa ? Ja ću je vidjet, znači. » Ne znam sve nekako drago, stvarno…

Mirjana : Non, celle en noir, nous deux, nous marchions, et c’est elle [Ivanka] qui a vu la première. D’abord je n’ai pas cru. J’ai dit : « Mais quelle Vierge !? » Alors nous sommes revenues. Lorsque je suis revenue, comme ça… je l’ai vue et alors j’en ai été convaincue, émue d’une certaine façon. Est-ce possible que je la voie moi-même ? J’ai regardé ma chaîne [médaillon]. Est-ce Gospa ? Je vais donc la voir ? Je ne sais pas, en quelque sorte, cela m’a fait réellement plaisir…

 

Fra Jozo : Opiši malo, molim te, taj susret. Molim te sve onako tvoj doživljaj u duši i ono što si vidjela.

Père Jozo : Décris-moi s’il te plaît cette rencontre. S’il te plaît, tout ce que tu as vécu dans ton âme et ce que tu as vu.

 

Mirjana : Vidjela sam je u brdu, ovako, drži kao dijete neko i prekri ga. A imala je ovako maramu, i ovako je zabaci. Nije da sam se od straha naježila, nego nekako dragost neka. Sve se ono ježim, stvarno. Da ispričaš šta sam vidjela i svakome ono sve… Mislim… strašno… sve mi podaje sreću, dragost.

Mirjana : Je l’ai aperçue à la colline, elle tenait comme un enfant qu’elle couvrait. Il y avait comme un châle qu’elle rejetait comme ceci. J’ai eu la chair de poule, pas de peur, mais d’une sensation de joie. Je frémissais, je racontais à chacun tout ce que j’avais vu… cela me comblait tellement de bonheur et de joie.

 

Fra Jozo : Opiši malo kako je izgledala ?

Père Jozo : Décris un peu, de quoi avait-elle l’air ?

[p. 84]

Mirjana : Taj prvi dan nismo išle gore u brdo pa nismo vidjele baš ono pojedinosti. Ali imala je sivu haljinu, široku na sebi i taj kao bjelkast šal ovako. I ništa drugo nisam vidjela nego dijete ovako.

Mirjana : Le premier jour, nous ne sommes pas allées en haut, à la colline, et nous n’avons pas vu les détails précis. Mais elle portait une large robe grise et un voile plutôt blanc, comme ça. Et je n’ai vu rien d’autre que l’enfant, comme ceci.

 

Fra Jozo : Je l’vam prvi dan išta govorila ?

Père Jozo : Est-ce qu’elle vous a dit quelque chose le premier jour ?

 

Mirjana : I isto, imala je krunu. Ovako je svjetlila kako je ono klimala glavom. Prvi dan ništa, ništa nam nije govorila. Mi smo se vratili kući i ispričali.

Mirjana : Aussi, elle avait la couronne qui brillait lorsqu’elle bougeait la tête. Le premier jour, rien. Elle ne nous a rien dit. Nous sommes retournés à la maison et nous avons raconté.

 

Fra Jozo : Je l’te bilo strah spavat ?

Père Jozo : Avais-tu peur de dormir ?

 

Mirjana : Ništa.

Mirjana : Rien.

 

Fra Jozo : Ozbiljno ! Jesi mogla pobožno molit ?

Père Jozo : Vraiment ! Pouvais-tu prier pieusement ?

 

Mirjana : Mi se svaku večer molimo.

Mirjana : Nous prions tous les soirs.

 

Fra Jozo : Znam, ali nakon tog ukazanja, jesi li mogla žarće molit Boga ?

Père Jozo : Je comprends, mais après cette apparition, pouvais-tu prier Dieu avec plus de ferveur ?

 

Mirjana : Jesam. Čvršće, nekako. Ne znam, ja sam je vidjela pa, znaš, molitva je nekako drugačija. Dozivali su nas : « Evo Gospa ! ». Nama govorili kad idemo kroz selo : « Haj, evo Gospa ! » A sad nam se niko ne ruga.

Mirjana : Oui, avec plus de ferveur d’une certaine façon. Je l’ai vue, puis, tu sais, la prière, d’une certaine manière, est différente. Ils nous criaient : « Voici la Vierge ! » Ils nous disaient, quand on traversait le village : « Salut ! Voici la Vierge ! » Mais maintenant, plus personne ne se moque de nous.

 

Fra Jozo : Što si još ? Kako je bilo drugi dan ?

Père Jozo : Quoi encore ? Comment ça s’est passé le deuxième jour ?

 

Mirjana : Drugi dan smo ja, Ivica i Vida išle. Ugledale smo je u brdu isto, na istom mjestu. Vida otišla je po selu da zovne da vide. Ona je raširila ruke prema meni i Ivici. Jedna žena je to vidjela kako je raširila ruke. Kaže : « Trčite kad vas zove ! » Mi smo se za pet minuta gore uspeli i došli kod nje. Stvarno…

Mirjana : Le deuxième jour, nous y sommes allées : Ivanka, Vicka et moi. Nous l’avons aperçue sur la colline, au même endroit. Vicka est retournée au village pour appeler [les autres] afin qu’ils voient. Elle [Gospa] a ouvert les bras vers moi et Ivanka. Une femme a vu comment elle a ouvert les bras. « Courez, elle vous appelle ! », dit-elle. Nous sommes montées en cinq minutes en haut et nous sommes arrivées devant elle. Vraiment…

 

Fra Jozo : Je li bilo daleko na brdu ?

Père Jozo : Est-ce que c’était loin sur la colline ?

 

Mirjana : Pa jeste. Trebalo se popet. Al ništa nismo umor neki osjećale. Zgreble se, ali nas ništa ne boli.

Mirjana : Mais oui. Il fallait grimper, mais nous n’avons ressenti aucune fatigue. Nous nous sommes égratignées, cela ne nous faisait pas mal du tout.

 

Fra Jozo : A kaži mi ovo, i kad ste došle gore ?

Père Jozo : Et dis-moi, et lorsque vous êtes arrivées là-haut ?

 

Mirjana : Mi smo klekle kod nje i počele smo molit. Onda ova Ivica, baš njoj je umrla majka, pita : « Kako moja majka ? »

Mirjana : Nous nous sommes agenouillées devant elle et nous avons commencé à prier. C’est alors qu’Ivanka, dont la mère venait de mourir, a demandé : « Comment est ma mère ? »

 

Fra Jozo : Čuješ ti da ona pita ?

Père Jozo : Entends-tu que c’est elle demande ?

 

Mirjana : Ja čujem a niko drugi ne čuje samo nas tri čujemo. A oni ostali samo vide da mi otvaramo usta. « Jesu li one normalne !? » kao da smo mi poludile. Ona kaže : « Dobro je, dobro je majka. » Mi pitamo da li će doć opet a ona ovako klima glavom i nestaje… Onda ovaj čovjek kaže : « Ajmo ih uhvatit. »

Mirjana : J’entends. Nous trois, nous entendons et personne d’autre. Mais les gens, eux, nous voient seulement ouvrir la bouche. « Sont-elles normales !? » Comme si nous étions devenues folles. Gospa a dit : « Bien, ta mère va bien. » Nous lui demandons si elle va revenir. Elle nous fait un signe de tête comme ça, et elle disparaît… Alors un homme a dit : « Allons les attraper. »

 

Fra Jozo : Koji čovik ?

Père Jozo : Quel homme ?

[p. 85]

Mirjana : Ivan Križanov. Onda oni su se počeli izrugivat nešto na nas. I mi smo pošli, kad ona za nama : « Idite u miru Božjem. » Mi se opet okrenemo i kleknemo i ona je nestala i nebo se zasja. Vidio je to sav narod kako se nebo svjetli.

Mirjana : Ivan Križanov. Ensuite, ils commençaient à se moquer de nous. Au moment où nous allions partir, elle nous a dit : « Allez dans la paix de Dieu. » De nouveau, nous nous sommes retournées et agenouillées et elle est partie. Le ciel s’est illuminé. Tout le monde a vu le ciel s’illuminer.

 

Fra Jozo : To je interesantno ! Dobro, a jesi li ti išta pitala tu večer ?

Père Jozo : C’est intéressant. Et bien, as-tu demandé quelque chose ce soir-là ?

 

Mirjana : Ja tu večer nisam ništa. Nekako…

Mirjana : Ce soir-là, non, rien. En quelque sorte…

 

Fra Jozo : A kad je to bilo, sinoć ?

Père Jozo : Et quand était-ce, hier soir ?

 

Mirjana : Ne, preksinoć.

Mirjana : Non, avant-hier soir.

 

Fra Jozo : A sinoć si isto bila ti ?

Père Jozo : Et hier soir, tu y étais aussi ?

 

Mirjana : Jesam, jesam sinoć.

Mirjana : Oui, oui, hier soir.

 

Fra Jozo : Je li daleko, gore ?

Père Jozo : Est-ce loin là-haut ?

 

Mirjana : Prvo, išle smo nas tri. Narod isto se zanima, ali mi smo ih otirale da bi nas tri mogle slobodno ić same. Onda smo vidili tri puta se nebo zasja. I onda sam ja pogledala u brdo i kažem : « Eno je ! » I onda je još dalje bilo mnogo. I padale smo, kamenje, sve, ali džabe. Trčale smo gore. Kad smo došle, klekle smo. Stvarno, bilo je mnogo, mnogo naroda. I sve se zbilo oko nas. Ono klečiš a ovaj ti stoji na nozi, pa ubaci dijete naprid, sve… Stvarno, onesvjestile se od svega toga, i još uzbuđenja…

Mirjana : En premier, nous y sommes allées nous trois. Les gens aussi étaient intéressés, mais nous les chassions pour pouvoir nous rendre, seulement nous trois, librement. Puis, par trois fois, nous avons vu le ciel s’éclairer. Et alors, j’ai regardé la colline et j’ai dit : « La voilà ! » C’était encore beaucoup plus loin. Nous tombions sur les roches, mais ça ne faisait rien. Nous courions là-haut. Lorsque nous sommes arrivées, nous nous sommes agenouillées. Il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de monde. Et ils se sont tous tassés autour de nous. Pendant qu’on était à genoux, il y en avait qui nous marchaient sur les jambes, d’autres mettaient des enfants devant nous… Tout cela, c’est vraiment à cause de tout cela que nous avons perdu connaissance, et les émotions en plus…

 

Fra Jozo : Ti se onesvjestila ?

Père Jozo : Tu a perdu connaissance ?

 

Mirjana : Jest. Ja i Ivica smo se zanesvijestile zbog toga, one gužve i sparine i svega. Onda, da je pitamo nešto nam govori svako. Ja je pitam : « Kako moj dedo ? » jer sam njega mnogo volila. Ona kaže : « Dobro je dedo. » Pitali je mi zašto nam dolazi amo k nam, što hoće ? Ona kaže, da mi budemo svi zajedno, jer smo mi svi vjernici. I sve se okreće i gleda onako narod. Mi pitamo, ovaj, da nam ostavi neki znak, da nam vjeruje narod, da nam se ne ismijavaju. Ona kaže : « Ja ću doć i sutra. » A sve isto na njoj obučena. Ima ovako crnu kosu, ovak malo ko uvijenu, i ima plave oči.

Mirjana : Oui. Moi et Ivanka, nous avons perdu connaissance à cause de la bousculade, la lourdeur de l’air, et tout le reste. Puis tous nous disaient de lui demander quelque chose. Je lui ai demandé : « Comment va mon grand-père ? » car je l’ai beaucoup aimé. Elle a dit : « Il va bien, ton grand-père ». Nous lui avons demandé pourquoi elle vient ici à nous, qu’est-ce qu’elle veut ? Elle a répondu d’être tous unis, car nous sommes tous des croyants. Elle tournait la tête pour regarder les gens. Nous lui avons demandé de nous laisser un signe quelconque pour que le peuple nous croie et qu’il ne rie pas de nous. Elle a dit : « Je reviendrai demain ». Elle était habillée de la même manière. Elle a les cheveux noirs, tirés vers l’arrière, et les yeux bleus.

 

Fra Jozo : Je li lijepa ?

Père Jozo : Est-elle belle ?

 

Mirjana : Joo ! Štrašno !

Mirjana : Oh oui ! Terriblement belle !

 

Fra Jozo : Jesi li vidjela ikada takvu djevojku ?

Père Jozo : N’as-tu jamais vu une fille semblable ?

 

Mirjana : Nikada.

Mirjana : Jamais.

 

Fra Jozo : Kolika je, je li manja od tebe ?

Père Jozo : De quelle taille est-elle ? Est-elle plus petite que toi ?

[p. 86]

Mirjana : Vako ko ja. Samo je vitka puno, fino stvarno, kao vazduša, eto, tako nekako.

Mirjana : À peu près comme moi. Seulement, elle est très svelte, réellement belle, légère comme l’air, quelque chose comme ça.

 

Fra Jozo : A kako ruke drži ?

Père Jozo : Comment tient-elle ses mains ?

 

Mirjana : Pa ovako, raširivala je ruke i ovako svakako. Mislim, vako, nije samo na istom mjestu stajale.

Mirjana : Comme ça, elle ouvrait les bras comme ça, différemment. Je veux dire qu’ils ne restent pas immobiles.

 

Fra Jozo : Nije te nikako bilo strah gledati ?

Père Jozo : N’avais-tu pas peur de regarder ?

 

Mirjana : Nije ništa.

Mirjana : Non, rien.

 

Fra Jozo : To je interesantno.

Père Jozo : C’est intéressant.

 

Mirjana : Ništa. Baš mi je bilo drago.

Mirjana : Du tout. Ça me faisait plaisir.

 

Fra Jozo : Jeste li klečale, niste ?

Père Jozo : Étiez-vous à genoux ? Non ?

 

Mirjana : Jesmo, pa klečale smo. Ona nas je vako sebi, mislim malo smo dalje, mi smo klekli. Ona nam je rekla ovako da ustanemo i mi smo se ustale.

Mirjana : Oui, nous étions à genoux. Elle nous [a fait signe d’approcher] vers elle, je veux dire que nous étions un peu éloignées. Nous nous sommes agenouillées. Elle nous a dit comme cela de nous lever, et nous nous sommes levées.

 

Fra Jozo : A nije govorila ? Samo rukama, gestama ?

Père Jozo : Elle ne parlait pas ? Seulement avec ses mains, des gestes ?

 

Mirjana : Ne, to nam nije govorila. Vako, samo nam je rekla da se ustanemo i da priđemo njoj.

Mirjana : Non, elle ne nous a pas dit cela. Elle nous a seulement dit de nous lever et de nous approcher d’elle.

 

Fra Jozo : A kako ? Zar nisi ništa joj znala lijepo izmolit ?

Père Jozo : Mais comment ? Tu ne savais pas lui faire de belles prières ?

 

Mirjana : Pa molili smo mi nju čim smo mi došli. Mi ništa nismo htjeli pitat, nego smo izmolili sedam Očenaša, sedam Zdravo Marija, to nam je rekla baba, sedam Slava Ocu i Vjerovanje. A onda smo počele pitat. A već nam je počela bit muka od naroda svega.

Mirjana : Nous l’avons priée dès que nous sommes arrivées. Nous ne voulions rien lui demander, mais nous avons seulement récité sept Notre Père, sept Je vous salue Marie, c’est une grand-mère qui nous a dit cela, sept Gloire au Père, et Je crois en Dieu. Et puis nous avons commencé à lui poser des questions, mais alors, à cause de tout ce monde, cela commençait à être pénible pour nous.

 

Fra Jozo : Bi l’ ti volila da gore nije nitko bio ?

Père Jozo : Aurais-tu aimé qu’il n’y ait personne là-haut ?

 

Mirjana : Uh ! Bi ! Rekli su nam da večeras će bit udaljeni od nas jedno dvadeset metra svi. Jer stvarno, sparina je. Još, ono, guraju se, staju nam na nogu… Još onako kako smo trčali do gori, dobro da smo došli.

Mirjana : Oh, oui ! Ils nous ont dit que ce soir [les gens] seraient plus loin de nous, environ vingt mètres, car vraiment c’est écrasant. Ils nous poussent et marchent sur nos pieds… En plus, nous avons tellement couru, c’est déjà bien qu’on se soit rendu jusqu’en haut.

 

Fra Jozo : Koliko je to trajalo skupa, recimo, vremena ?

Père Jozo : Combien de temps en tout cela a-t-il duré ?

 

Mirjana : Jedno petnaest minuta sinoć.

Mirjana : Environ quinze minutes, hier soir.

 

Fra Jozo : Svega viđenja ? A koliko ste vi klečali po prilici ?

Père Jozo : De l’apparition, en tout ? Pendant combien de temps à peu près êtes-vous restées à genoux ?

 

Mirjana : Jedno trinaest minuta, dvanaest, tako.

Mirjana : De douze à treize minutes environ.

 

Fra Jozo : A kad odlazi u nebo, kakva izgleda ?

Père Jozo : Lorsqu’elle monte au ciel, à quoi ressemble-t-elle ?

 

Mirjana : Sve ovako polako ide ona, sve polako nestaje i penje se gore i onda se nebo zasja.

Mirjana : Comme ceci : tout doucement, doucement, elle disparaît en montant vers le haut, et le ciel s’illumine.

 

Fra Jozo : Kako se penje ?

Père Jozo : Comment monte-t-elle ?

 

Mirjana : Ide tako, pravo nestaje, polako, magla se oko nje…

Mirjana : Elle s’en va droit, lentement. Elle disparaît, le brouillard l’entoure…

[p. 87]

Fra Jozo : Širi se ili… ?

Père Jozo : S’étend-elle, ou… ?

 

Mirjana : Ne. Samo jednostavno magla se oko nje pojavljuje nekako. Ide prema nebu. A onda ovako leptir sve ide za njom. A prekjučer lasta.

Mirjana : Non. Tout simplement, le brouillard l’enveloppe. Elle monte vers le ciel. Puis un papillon s’envole en la suivant. Et avant-hier c’était une hirondelle.

 

Fra Jozo : Pa, je l’ ti drago što si jučer si je vidjela ?

Père Jozo : Es-tu heureuse de l’avoir vue hier ?

 

Mirjana : Aha.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Što ćeš joj kazat ? Ti nisi dijete. Ti si odrasla djevojka. I što bi je ti zamolila ? imaš nešto na srcu posebno da bi joj rekla ?

Père Jozo : Que vas-tu lui dire ? Tu n’es plus une enfant, tu es une jeune fille. Qu’aimerais-tu lui demander ? As-tu quelque chose de particulier dans ton cœur que tu aimerais lui demander ?

 

Mirjana : Da nam ostavi neki znak, da nam vjeruju narod. Da nam nešto vako, ostavi. Nešto što god bilo, samo da nam narod vjeruje.

Mirjana : De nous laisser un signe pour que les gens nous croient. De nous laisser quelque chose, quelque chose, n’importe quoi, seulement pour que les gens nous croient.

 

Fra Jozo : Dobro, što je se ukazala kad ona nije poruku nikakvu donijela ?

Père Jozo : Eh bien, pourquoi apparaît-elle si elle ne donne aucun message ?

 

Mirjana : Ja ne znam.

Mirjana : Je ne sais pas.

 

Fra Jozo : Pa upitaj je večeras, Mirjana, nek nam kaže što trebamo mi činiti svi za nju. Kaži, Mirjana : bi li ja mogao vidjet po tvom mišljenju sada kad bih ja otišao gore ?

Père Jozo : Eh bien, ce soir, Mirjana, demande-lui ce que nous devrions faire pour elle tous ensemble. Dis-moi, Mirjana, d’après toi, est-ce que je pourrais la voir si j’allais là-haut maintenant ?

 

Mirjana : Mislim da bi, jer vi vjerujete. Stvarno bi vi mogli vidit. Treba samo vjerovat da je možete vidjet.

Mirjana : Je pense que oui, parce que vous croyez. En effet, vous pourriez voir. Il faut seulement croire pour la voir.

 

Fra Jozo : A zanima me : jesi li spremila neko pitanje za nju i kakvo ?

Père Jozo : J’aimerais savoir : lui as-tu préparé quelques questions et lesquelles ?

 

Mirjana : Jučer sam bila spremila pitanje da pitam za dedu. A za večeras da nam ostavi neki znak. Da nam kaže što hoće da mi činimo za nju, što bi ona htjela, da kaže što treba.

Mirjana : Hier, j’avais préparé la question pour mon grand-père. Et pour ce soir, de nous laisser un signe, de nous dire ce qu’elle veut que nous fassions pour elle, de nous dire ce qu’il faudrait, ce qu’elle voudrait.

 

Fra Jozo : Što treba ? Što poručuje recimo nama ?

Père Jozo : Ce qu’elle veut ? Quel message a-t-elle pour nous ?

 

Mirjana : Što od svećenika traži ? Tako nešto. Šta hoće ? Ne bi mi bilo žao da jednoga od nas ponese sa sobom samo da vidi narod da je ona.

Mirjana : Qu’est-ce qu’elle attend des prêtres ? Ou quelque chose comme ça. Que veut-elle ? Moi, ça ne me ferait rien si elle prenait l’un de nous avec elle pour que le peuple voie que c’est elle.

 

Fra Jozo : Što da ponese ?

Père Jozo : Quoi prendre ?

 

Mirjana : Mislim, kako da vam objasnim da ponese sa sobom.

Mirjana : Je veux dire, comment vous expliquer, de nous amener avec elle.

 

Fra Jozo : A jednu od vas ! A bi l’ ti volila da tebe uzme ?

Père Jozo : Ah, l’une d’entre vous ! Aimerais-tu qu’elle t’emmène, toi ?

 

Mirjana : Bi.

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Ozbiljno, ne bi ti bilo žao ?

Père Jozo : Sérieusement, tu ne le regretterais pas ?

 

Mirjana : Ne bi.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : Pitaj što bi ti imala reć. To je jako važno. Interesantna je. Ja mislim da mi netrebamo ić, je li ?

Père Jozo : Demande ce qu’elle aurait à te dire. C’est très important. C’est intéressant. Je pense que nous n’avons pas besoin d’y aller, n’est-ce pas ?

 

Mirjana : Ne treba. Mi ćemo vam opet ispričat što je bilo.

Mirjana : Ce n’est pas nécessaire. Nous allons de nouveau vous raconter ce qui s’est passé.

 

Fra Jozo : Ajde dobro. I ako ona imadne poruku ti ćeš mi doć kazat, jelde ? Dobro. Bi li mi još ti htjela možda nešto reći sada ?

Père Jozo : C’est bien. Et si elle a un message, tu viendras nous le dire, n’est-ce pas ? Bien. Aurais-tu autre chose à me dire maintenant ?

 

Mirjana : Ne znam, samo mene strašno boli ono šta kažu da sam ja donjela drogu iz Sarajeva.

Mirjana : Je ne sais pas, seulement, ça me fait terriblement mal quand on raconte que j’ai apporté de la drogue de Sarajevo.

[p. 88]

Fra Jozo : Tko to kaže ?

Père Jozo : Qui dit cela ?

 

Mirjana : Svi oni dolje, oni policajci neki.

Mirjana : Tous ceux là-bas, ces policiers-là.

 

Fra Jozo : Što kažu, jesu razgovarali s tobom ?

Père Jozo : Qu’est-ce qu’ils disent ? Ont-ils parlé avec toi ?

 

Mirjana : Ne.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : Nisu te vidjeli ?

Père Jozo : Il ne t’ont pas vue ?

 

Mirjana : Nisu.

Mirjana : Non.

 

Fra Jozo : A koga su vidjeli ?

Père Jozo : Et qui ont-ils vu ?

 

Mirjana : Dvojica su mene zvala da im pokažem sat. Ja sam im sve pokazala, ispričala kako je bilo i onda sam otišla. « Ta iz Sarajeva da nije možda donijela drogu ? Odakle je ona ? » i tako. To pitali ti isti i drugi.

Mirjana : Deux m’ont appelé pour que je leur présente ma montre. Je leur ai tout montré et tout raconté, comment cela s’est passé, puis je suis partie. « Celle de Sarajevo aurait-elle peut-être apporté de la drogue ? D’où vient-elle ? » C’est ça que ces personnes-là et d’autres ont demandé.

 

Fra Jozo : Kako misli drogu !? Što misli pod tim ?

Père Jozo : Que pensaient-ils par « drogue » !? Qu’entendaient-ils par ça ?

 

Mirjana : Ko da smo drogirani, tako, da smo se drogirali pa da nam se pojavljuje Gospa…

Mirjana : Comme si on était drogué, comme si on prenait de la drogue et à cause de cela Gospa nous apparaît.

 

Fra Jozo : Pa što ti misliš na to ?

Père Jozo : Et toi, qu’en penses-tu ?

 

Mirjana : Ja bi mu volila da kažem u oči : nek me pregleda doktor pa da vidi da li ja nemam nikakvu drogu u sebe.

Mirjana : J’aimerais leur dire dans les yeux : que le médecin m’examine pour voir que je ne me suis pas droguée.

 

Fra Jozo : Je l’te poslije itko išta pitao od naroda i vjernika tako ?

Père Jozo : Est-ce qu’après, les gens, les fidèles, t’ont posé des questions ?

 

Mirjana : Jest, kad smo se vratili jučer. Puna soba bila, interesovalo ih je. Pa ja mislim da smo sto puta ispričali isto. Narod se interesuje. I vjeruje nam dosta narod. Nije nam mrsko uopšte to pričati narodu. Nek svatko čuje.

Mirjana : Oui, au retour hier. La chambre était pleine de gens que cela intéressait. Je pense que nous avons raconté cent fois la même chose. Le peuple s’intéresse et nous croit assez. Cela ne nous est pas désagréable du tout de raconter aux gens pour que tous l’entendent.

 

Fra Jozo : To je lijepo. To je stvarno lijepo. Dobro, Mirjana, kad ćes mi ispričat što će bit večeras ?

Père Jozo : C’est beau, c’est vraiment beau. Bon, Mirjana, quand est-ce que tu vas me raconter ce qui va se passer ce soir ?

 

Mirjana : Mi ćemo sutra u crkvu. Možemo poslije mise.

Mirjana : Demain, nous irons à l’église, peut-être après la messe.

 

Fra Jozo : Odlično.

Père Jozo : Excellent.

 

Mirjana : Mi ćemo na pučku.

Mirjana : Nous irons à la grand-messe

 

Fra Jozo : Aj, dođi u večeri, molit ćemo Boga, znaš. I ona Katica mala dolazi. Znaš li Katicu Ivanković ?

Père Jozo : Viens donc le soir, nous prierons Dieu, tu sais, la petite Katica vient aussi. Connais-tu Katica Ivanković ?

 

Mirjana : To je ona Rafina kćerka.

Mirjana : C’est la fille de Rafo.

 

Fra Jozo : Nema ona oca. Prije Marinka, nalijevo gore. Kuća štono tri sestre imaju, i brata jednoga.

Père Jozo : Elle n’a pas de père. La maison se trouve avant celle de Marinko, en haut à gauche. C’est celle des trois sœurs qui ont un frère.

 

Mirjana : A pa znam ! Katica, Ivan, Vlatka. To su mi rođaci, e znam.

Mirjana : Ah oui, je sais ! Katica, Ivan, Vlatka, ce sont mes cousins, je sais.

 

Fra Jozo : Pa Katica će doći sutra na molitvu. I ti dođi.

Père Jozo : Eh bien, Katica viendra demain à la prière. Viens, toi aussi.

 

Mirjana : Hoću, hoću.

Mirjana : Oui, d’accord.

 

Fra Jozo : Mi uveče molimo.

Père Jozo : Nous prions le soir.

 

Mirjana : Ne treba, znači, posle mise ?

Mirjana : Cela veut dire pas après la messe ?

[p. 89]

Fra Jozo : Ako ćeš doć na molitvu…

Père Jozo : Si tu viens à la prière…

 

Mirjana : Ja ću doć kad god treba.

Mirjana : Je viendrai quand il faudra.

 

Fra Jozo : Ne, mislim, mi ćemo molit u šest sati, ja mislim. Reć’ ću ja na misi kad će bit molitva. To ću ja reć. I ako Gospa kaže da je u to vrijeme pa ćeš doć reći, ako će biti ukazanje. Pa ćemo malo o tome ne razgovarati već molit ćemo je. Zaista ćemo je moliti. Ja bih volio kada bi i sada mi možda molili.

Père Jozo : Non, je veux dire, nous allons prier à 18 h, je pense. J’annoncerai à la messe l’heure de la prière. C’est moi qui vais l’annoncer. Et si la Vierge dit que c’est à telle heure, tu viendras me dire si l’apparition va avoir lieu. Nous ne discuterons pas, mais nous prierons. J’aimerais peut-être prier maintenant aussi.

 

Mirjana : Bi. Ja bi.

Mirjana : C’est ça, moi aussi.

 

Fra Jozo : Ovdje.

Père Jozo : Ici ?

 

Mirjana : Aha !

Mirjana : Oui.

 

Fra Jozo : Ja bih volio nego razgovor.

Père Jozo : Je préférerais plutôt [prier] que de parler.

 

Mirjana : Ja bi.

Mirjana : Moi aussi.

 

 

Documents  |  Livres  |  Index thématique  |  Liens externes  |  Contact