Medjugorje : le témoignage des prêtres

8. À travers la maladie

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Témoignages de prêtres canadiens francophones venant de 13 diocèses à travers le Canada (deux en Saskatchewan, un au Nouveau-Brunswick et dix au Québec). Ils ont séjourné à Medjugorje du 17 au 26 janvier 1991 et les témoignages ont été recueillis dans la soirée du 23 janvier à la pension de Grgo Vasilj, père de Jelena, l’une des deux jeunes filles ayant des locutions intérieures.

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8. À travers la maladie

Je pense que j’ai trouvé ce que j’avais demandé à la Vierge. Voilà trois ans que je suis venu ici et il s’est fait un travail immense. J’ai été très touché par cet amour de Marie et elle m’a beaucoup aidé. 

J’ai été ordonné à trente-cinq ans. J’ai donné ma vie au Seigneur. Je me suis donné corps et âme. C’est beau de dire que Dieu nous aime, je l’ai toujours su. Dans la nuit d’avant-hier, je n’ai pas dormi, ça me permettait de prier, j’ai prié beaucoup et je disais : « Seigneur parmi tous mes confrères lequel vais-je rencontrer pour aller faire le chemin de croix avec moi ? » Je l’ai trouvé et il a été pour moi un ange de miséricorde. J’ai saisi la grâce et il m’est arrivé un flash : « Denis, il faut que tu croies que Dieu t’aide, il faut que tu enlèves tes sandales comme Moïse. C’est-à-dire, que tu te dépouilles, il faut que tu acceptes, il faut que tu croies à ton sacerdoce et cela même si tu crois que tu n’es pas trop efficace, parce que tu es limité par ta maladie. » J’avais de la misère et là j’ai vécu une grande grâce. 

On ne se connaissait pas entre confrères, mais le sacerdoce nous rassemble. On a reçu l’imposition des mains, l’onction, pour qu’ensemble aussi, on puisse se présenter au Christ Prêtre et que nous, nous soyons les uns les autres des frères non seulement en paroles, mais vraiment en geste. 

Souvent je ne me laisse pas aimer. Alors, j’ai appris à me laisser aimer et je vous avoue qu’il m’a fallu une grande part d’humilité pour accepter de me laisser aimer. Et le lendemain, le bon père est venu avec moi pour m’accompagner au mont Krizevac. On ne pouvait pas faire plus que deux stations. En réalité tous les trois on réalisait humblement, qu’on aurait aimé monter, mais ce n’était pas possible. C’était notre chemin de croix. On a rencontré Dieu dans le pardon d’une façon extraordinaire.

Mon séjour ici m’amène d’abord à réaliser que si c’est vrai que j’aime le Bon Dieu, lui m’aime à la folie. Moi je ne suis pas encore rendu, mais je l’aime vraiment pour faire ces efforts-là et le peu que je peux faire, c’est déjà beaucoup, car le peu que je peux faire, c’est lui qui agit, pas moi. 

Moi, je vais être franc ; j’étais humilié, j’avais de l’orgueil, je me disais que je ne suis plus bon à rien. Et la Vierge, par Jelena, par le père Slavko, m’a fait goûter vraiment à quelque chose qui me touche au cœur. J’ai regardé Marija dans sa très grande simplicité, sereine, profonde.

 J’ai remercié la Vierge, j’ai remercié le Seigneur.

 

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