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Enseignement du cardinal Christoph Schönborn, « Dieu riche en miséricorde », le 29 septembre 2009.
Retraite Sacerdotale internationale sous le haut patronage de la Congrégation pour le Clergé, organisée du 27 septembre au 3 octobre 2009 dans le village du Saint Curé d’Ars.
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[durée : 5 minutes]
Cardinal Christoph Schönborn — Passons mes frères au « Tribunal de la Miséricorde », au sacrement de réconciliation. Sainte Faustine, la première sainte du nouveau millénaire, canonisée par Jean-Paul II le dimanche in albis, le Dimanche de la Misécorde de l’année jubilaire, l’an deux mille, première sainte du nouveau millénaire. Elle appelle la confession le « Tribunal de la Miséricorde ». Qu’en est-il de ce sacrement ? Surtout qu’en est-il dans nos vies personnelles de prêtre et d’évêque ? Et aussi dans notre pastorale. Comment ne pas réfléchir en ce lieu où le Saint Curé a vécu le ministère de ce sacrement d’une façon unique, héroïque.
Le curé d’Ars, le Padre Pio, le père Mandić, pour ne prendre que quelques-uns, quelques exemples (les très grands) de la confession. Nous disons combien ce sacrement est au cœur de la vie sacerdotale. Dans nos pays d’Europe, à quelques exceptions près, j’ai l’impression que la pratique de ce sacrement a énormément régressé, et dans certaines régions a quasiment disparu de la vie chrétienne.
Il y a certainement des hauts lieux de la confession aujourd’hui, je pense ici particulièrement à Medjugorje, j’ose parler de cela, parce que depuis 28 ans, c’est devenu un des hauts lieux de la confession. Des milliers, des milliers, des milliers de personnes qui se confessent, et, je rappelle simplement, pour clarifier, puisqu’on me le demande souvent, étant voisin, presque voisin de Medjugorje : Qu’en dit l’Église, de Medjugorje ? Juste un rappel entre parenthèses : La position officielle de la Conférence épiscopale de l’ancienne Yougoslavie, mais aussi de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, souvent répétée, elle tient en trois points. Premièrement : non constat de supernaturalitate. Cela veut dire : ce n’est pas assuré que cela soit surnaturel, les phénomènes. Mais cela n’est pas exclu. Il y a trois possibilités : constat de supernaturalitate (Lourdes, Fatima, etc.). Non constat de supernaturalitate, c’est ouvert. Peut-être, peut-être pas, le jugement de l’Église n’est pas prononcé. Ou troisième possibilité : constat de non supernaturalitate, c’est exclu que cela soit surnaturel. Le jugement de l’Église serait négatif. Donc, c’est la deuxième solution. Pour le moment l’Église ne s’est pas prononcée.
Mais elle dit deux autres choses. Puisque Medjugorje n’est pas officiellement approuvé par l’Église il est interdit de faire des pèlerinages officiels, donc je ne peux pas faire un pèlerinage diocésain de Vienne à Medjugorje. Mais troisième point, puisqu’il y a beaucoup de fidèles qui se rendent en ce lieu, il sied, il est opportun qu’on prenne soin pastoralement, qu’on les accompagne pastoralement dans leur démarche. C’est ce qui se fait depuis 28 ans. Je ferme la parenthèse. Certainement, nos lieux de pèlerinages sont des hauts lieux de la confession. Et ça c’est mon expérience, et de beaucoup de frères prêtres qui ont exercé le ministère de confession, en des lieux de pèlerinage. Mais aussi spécialement à Medjugorje, ils ont été bouleversés par l’expérience de la confession.