Réponse à un article de presse

Message d’Henri Joyeux au Directeur de la Rédaction du Courrier international

Source

Site internet d’Henri Joyeux, 2004, lien : http://www.professeur-joyeux.com/medjugorje_courrier_international.htm.

Pages liées

Études médicales et scientifiques
 

 

À propos de ce qui se passe à Medjugorje :
Message à Philippe Thureau-Dangin,
Directeur de la Rédaction du Courrier international

 

Fidèle lecteur de votre journal, Courrier international, j’ai lu avec intérêt l’article de votre journaliste de Sarajevo sur ce qui se passe à Medjugorje (N°717 à 719 page 18 du 29 juillet au 18 août 2004).

Étant allé là bas 17 fois depuis 1984, la dernière fois le 14 juillet 2004 et dirigé des études scientifiques sur place, je me permets de vous proposer une information supplémentaire qui a échappé à votre collaborateur Ahmed Buric.

Celle-ci présente Medjugorje sous un angle bien différent plus proche de la réalité.

Certain que votre éthique journalistique, vous fera publier ce document et ses références, je vous envoie ce texte et reste à votre disposition.

Je ne suis pas opposé à la parution de ma réponse dans le journal DANI de Sarajevo et vous remercie de me faire connaître l’adresse mail du directeur du journal.

Bien cordialement,

Pr Henri Joyeux

 

Trois choses que Courrier international
doit savoir et publier sur Medjugorje

 

L’article d’Ahmed Buric du Courrier international N°117 intitulé « Trois choses que le pape ignore sur Medjugorje » est fort bien présenté pour convaincre le lecteur de « la prétendue apparition de la Vierge », d’une « véritable attraction » qui « enrichit la population » et « divise l’Église ».

Son sous-titre résume bien l’argumentaire moqueur du journaliste qui manifestement cherche à faire assimiler lieu de prière et business.

Ce qui est vrai et bien souligné cependant est l’atmosphère de paix qui règne, les pèlerins qui arrivent de tous les pays du monde.

Le journaliste n’est pas informé sur 3 points essentiels :

1. l’Église ne peut pas « reconnaître officiellement » le miracle de la révélation de la Vierge, tant que le phénomène des apparitions n’est pas terminé. Il continue chaque jour au moins pour 3 voyants, Maria, Yvan et Vicka.

2. l’Évêque du lieu (précédent et actuel) a été dépossédé par le Vatican de son pouvoir décisionnaire sur ce qui se passe à Medjugorje, d’autant plus que des enquêtes discrètes et bien menées (y compris par des évêques venus sur les lieux) ont amené le Vatican à ne pas interdire les pèlerinages privés qui peuvent être accompagnés de responsables religieux.

3. des études scientifiques psychiatriques, neurophysiologiques très sérieuses comprenant de nombreux enregistrements des fonctions cérébrales, oculaires, auditives, phonatoires, cardiaques, respiratoires des voyants ont été réalisées par des équipes internationales.

Dès 1985 l’équipe française que nous avons dirigée a pu démontrer que les jeunes voyants n’étaient pas malades. L’état d’extase ne correspond à aucune des pathologies suivantes : névrose, psychose, épilepsie, rêve, hystérie, hallucination, catalepsie et représente « un état de prière intense, déconnecté partiellement du monde extérieur, état de contemplation et de communication cohérente et saine, avec une personne qu’ils appellent Gospa - qu’eux seuls voient et entendent. »

En 1998, une équipe Austro-Italienne, dirigée par le Professeur Andreas Resch d’Innsbruck et le Docteur Giorgio Gagliardi de Milan ont fait de multiples tests sur tous les voyants et ont éliminé formellement l’hypothèse d’une ruse consciente ou d’une supercherie, car ils n’ont pas trouvé de supports psychologiques ou neurophysiologiques à ces états.

Il est logique que les 22 millions de pèlerins qui sont allés à Medjugorje aient participé au développement de la Bosnie Herzégovine, puisqu’il faut se loger, se nourrir et pourquoi pas ramener des souvenirs. Imaginer que des religieux aient inventé les apparitions pour stimuler le commerce est en soi une belle solution. Si cela était vrai de nombreuses régions du monde devraient en faire autant pour de beaux succès économiques.

Restent les « fruits humains » de ce qui se passe à Medjugorje et que nous avons pu apprécier comme expert scientifique et médical. Les nombreux malades qui s’y rendent trouvent là une paix intérieure qui les équilibre et leur permet de mieux supporter des traitements souvent lourds. Des drogués gravement atteints ont pu retrouver rapidement une vie cohérente, grâce à des accompagnements fraternels époustouflants. Des guérisons existent et ne sont pas encore confirmées et publiées par manque de recul.

Il parait bien étonnant que des humains soient capables de créer de toute pièce de tels événements, (les fausses apparitions sont bien connues et n’ont jamais duré) quand on sait les actes guerriers encore récents des habitants de ces régions, entre village et entre communautés ethniques et confessionnelles très différentes pour ne pas dire antagonistes.

C’est surtout cette originalité que le journaliste de Sarajevo aurait du faire ressortir sur ce qui se passe à Medjugorje.

Quant aux bien portants, évidemment plus nombreux, croyants ou incroyants, ils trouvent à Medjugorje une ambiance de paix et de prière qui les apaise et leur permet de prendre de la distance avec les vicissitudes du monde actuel.

J’insiste d’autant plus sur ces faits que consulté dès 1984, j’étais personnellement très sceptique sur ce qui se passait en Yougoslavie encore sous régime communiste. J’ai donc décidé de monter l’étude scientifique dans le but de vérifier que tous ces phénomènes n’étaient pas sérieux et que la science pouvait le démontrer.

J’affirme aujourd’hui le plus scientifiquement que ce qui se passe à Medjugorje est sérieux, contrôlable et représente un territoire spirituel où règne une ambiance étonnante de paix et de bonne humeur.

Références :

1. Études médicales et Scientifiques des apparitions de Medjugorje, René Laurentin et Pr Henri Joyeux, Éd. FX de Guibert, 2ème édition, 1999, 171 p.
2. I Veggenti di Medjugoje - Ricerca psicofisiologica 1998, Pr Andreas Resch et Dr Giorgio Gagliardi, Resch Verlag, Innsbruck, 2000, 268 p.

Professeur Henri Joyeux de la Faculté de Médecine de Montpellier - France

 

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