Medjugorje : le témoignage des prêtres

12. Partir pour retrouver l’intériorité

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Témoignages de prêtres canadiens francophones venant de 13 diocèses à travers le Canada (deux en Saskatchewan, un au Nouveau-Brunswick et dix au Québec). Ils ont séjourné à Medjugorje du 17 au 26 janvier 1991 et les témoignages ont été recueillis dans la soirée du 23 janvier à la pension de Grgo Vasilj, père de Jelena, l’une des deux jeunes filles ayant des locutions intérieures.

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12. Partir pour retrouver l’intériorité
 
Témoignage d’une prêtre psychologue

« Quitte ton pays… » De fait, c’est arrivé ici, une expérience de foi.

Plus j’avançais, plus je me disais : « C’est l’intérieur, c’est l’intériorité, c’est de cela dont j’ai besoin. »

Au synode, dans la formation des prêtres, on a beaucoup insisté pour que le prêtre soit un homme de prière. Et je me disais de prière oui, mais aussi d’intériorité. Pour moi ce n’est pas tout à fait la même chose. L’intériorité, c’est Marie méditant dans son cœur, et la prière vient avec l’intériorité. On peut regarder un paysage en priant, mais si on peut l’intérioriser on priera mieux. C’est un peu ce que j’ai essayé de vivre ici. Personnellement, je suis en arrêt de travail pour deux mois, alors j’en profite. Je veux que la prière ait toute sa place. 

Je ne suis pas curé de paroisse et parfois je pense : « Mon Dieu, tout cela est très difficile. » Certains me disent qu’ils ne changeraient pas d’ouvrage avec moi. Et moi, je leur réponds : « Je ne changerais pas avec le vôtre non plus… »

Mais il m’apparaît important que, quel que soit notre travail, même comme clinicien, la prière ait sa place dans le processus de développement personnel, d’amour du Christ, de croissance personnelle et de guérison psychique.

 J’ai travaillé dans une maison de prière pendant trois ans, à Sutton. Soixante pour cent de ma clientèle sont des prêtres, des moines et des religieux. La prière, le silence, l’intériorité, la dévotion mariale, mon chapelet qui n’est pas loin… en tout cas, à présent, il va être encore plus proche. Entre la réception de mes clients, je me dis pourquoi ne pas dire une dizaine de chapelets, j’ai le temps avant de recevoir le patient suivant. 

C’est cela que j’ai appris ici, c’est particulièrement, avec cela que je repars. Je regarde la justesse des témoignages, la justesse et la simplicité, et je me dis : c’est donc possible. Parfois, quand je parle avec des prêtres, je sens beaucoup de sincérité et je pense qu’il ne faut pas s’accuser, se lamenter de ce qu’on vit et de ce qu’on fait… Je regardais ici les témoignages de foi des gens qui au fond sont tout entiers. Pour moi j’ai été frappé par la simplicité des gens : les paroles que Jelena a donné, la justesse de sa vie, c’est ce que je retiens ; la dévotion mariale, le chapelet, l’intériorité, le silence et la prière et aussi toute la réflexion du père Slavko sur la souffrance. 

Cela m’a fait réfléchir de comprendre combien la souffrance, à la fois, nous prépare à la vie et nous tourne vers nous-mêmes, nous force à une expérience personnelle au moment où on s’y attend le moins. Au moment où on aurait peut-être le moins le goût de le vivre.

 

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