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[p. 194] 

Le grand signe “M”

J’entends souvent toutes sortes d’histoires ou de rumeurs touchant Medjugorje. L’interprétation de ces événements est parfois défigurée, exagérée ou unilatérale. Il est donc nécessaire, avant de prendre une certaine position ou de porter un jugement final, de connaître, d’un cœur et d’un esprit ouverts, la vérité dans son ensemble.

Des centaines de livres dans toutes les langues ont été publiés sur Medjugorje. Les approches sont différentes. Une étude critique profonde qui comprendrait de façon objective, sans préjugé et sans partialité, l’événement tout entier dans sa signification et son évolution, nous viendra peut-être prochainement de la Commission internationale.

Il existe aussi de précieux documents des premiers jours des apparitions dans lesquels j’ai trouvé les plus belles et les plus authentiques pages de la chronologie de Medjugorje. Ils n’ont cependant pas été suffisamment étudiés bien que quelques-uns aient été exploités aux fins de thèses contre Medjugorje.

Quoique l’enseignement de l’Église ne nous oblige pas à croire aux révélations privées, il est cependant connu et reconnu qu’elles contribuent à sa richesse spirituelle et qu’elles éveillent chez les gens la foi et la pratique religieuse. C’est le cas de Medjugorje. Quiconque se rend à Medjugorje observe et constate les fruits de conversion, de prière et de pénitence. Medjugorje a réalisé l’essentiel qui fait sa marque.

Tout ce qui trouble ne vient pas de Dieu. La paix et la joie sont des grâces de source divine. Les paroles de Jésus, « N’ayez pas peur », [p. 195]libèrent et redonnent confiance. C’est avec ces mêmes paroles que le Saint-Père Jean-Paul II a inauguré son pontificat. C’est dans ce même esprit que la Reine de la Paix s’est présentée à Medjugorje. Cet Esprit vivant et agissant inspire l’Église à travers ses combats et ses victoires.

Au moment où l’Église présente Marie, humble servante, mère et reine, modèle et fierté pour le genre humain, le message de paix de Medjugorje s’est répandu sur tous les continents du monde avec une force remarquable dont nous sommes témoins.

Dans l’histoire des apparitions mariales, il est inhabituel, d’un point de vue d’Église et des gens en général, que la Vierge puisse s’entretenir aussi longtemps au même endroit. Elle, elle ne semble pas s’en préoccuper. Ce qu’elle vient de commencer, c’est une véritable école fondée sur l’Évangile. Comme éducatrice, elle se donne totalement, régulière dans sa tâche pour enseigner, conseiller, prier et persévérer. Tous ses messages de paix, d’amour, de prière et de pardon se rapportent aux paroles qu’elle a entendues de la bouche de son Fils et qu’elle a conservées dans son cœur.

Marie est un grand signe, le “M” majuscule sur le firmament de la chrétienté. Dans le logo de Medjugorje, qu’une main inspirée a tracé, se devine le doux visage de la mère qui, par la force de la grâce, transperce le rideau de fer et invite à la paix. Le rideau s’ouvre et les barrières s’estompent pour laisser apparaître le “M” qui désigne les mots Marija (Marie) — Medjugorje — Majka (mère) — Milost (grâce) — Molitva (prière) — Mir (paix).

La Vierge apparaît chez un peuple forgé par la souffrance et la persécution, un peuple qui, depuis des siècles, implore le Dieu libérateur. À ce carrefour des mondes, des nations et des religions, la Vierge se présente à tous les peuples, à chacun de nous, afin de nous libérer, de briser les verrous de l’esclavage qui nous enchaînent et transformer notre cœur de pierre en cœur de chair. C’est un temps de grâce où la figure d’une Femme, par sa beauté céleste, sa bonté et son amour, perce les ténèbres pour se révéler aux humbles et aux petits.

…« Chers enfants, à partir d’aujourd’hui je vous invite… » à la conversion, à la prière, au jeûne, à l’amour, à la paix, à la réconciliation… à chaque jour, de nouveau, de jour en jour. Marie, la servante du Seigneur, nous invite à renouveler tous les dons du Saint-Esprit dans nos cœurs.

Montréal, octobre 1988

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