Medjugorje : Réponses aux objections

Avant-propos

Daria Klanac, Medjugorje : réponses aux objections, Le Sarment, Paris, 2012, 2e éd. (1re éd. 2001, ISBN 2-866-79322-6), avant-propos, pages 11 à 14.

Pages liées

Histoire des apparitions
 

 

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Avant-propos

La paroisse de Medjugorje

Les Croates s’établirent en Herzégovine au moment des migrations slaves, au viie siècle. Dès leur arrivée, ils reçurent le baptême. Durant des siècles, ils subirent toutes sortes d’invasions et de persécutions. C’est grâce aux franciscains qui pendant les quatre cents ans d’occupation turque restèrent auprès d’eux, que les Croates ont sauvegardé leur foi, leur identité, et ont jusqu’à nos jours, traversé les épreuves avec courage.

La paroisse de Medjugorje - ce qui signifie « entre les monts » - a été fondée en 1892 dans cette région d’Herzégovine. Elle comprend cinq hameaux : Bijakovići, village des voyants, puis Miletina, Vionica, Šurmanci et Medjugorje qui a donné son nom à la paroisse. Elle est placée sous le patronage de saint Jacques, protecteur des pèlerins. L’organisation civile regroupe les villages sous l’administration de trois mairies : Čitluk dont relèvent Medjugorje, Bijakovići et Vionica; Ljubuški dont relève Miletina et Čapljina à laquelle est rattaché Šurmanci.

[p. 12]En 1897, une première église fut érigée sur un terrain instable et s’effondra. Elle fut remplacée en 1969 par l’église paroissiale actuelle, à quelques mètres seulement de la précédente, au milieu des champs, à égale distance ou presque des cinq hameaux.

En 1933, à cinq cent vingt mètres au-dessus du niveau de la mer, fut érigée une grande croix de huit mètres cinquante-deux sur le mont Šipovac, qui s’appela désormais Križevac (le mont de la Croix). La croix porte l’inscription : À Jésus Christ, Rédempteur de l’humanité, en signe de notre foi, de notre amour, de notre espérance, et en mémoire du mil neuf centième anniversaire de la Passion de Jésus. Depuis lors, chaque année, à la fête de l’Exaltation de la Croix, le deuxième dimanche de septembre, une messe traditionnelle est célébrée au pied de cette croix.

Les habitants de Medjugorje

Le peuple est fidèle, pratiquant, fervent. Les vocations sont nombreuses : une quarantaine de prêtres et autant de religieuses pour quelque mille habitants, au cours des quarantes dernières années.

Les villageois cultivaient la vigne et le tabac. Les familles pauvres envoyaient leurs hommes travailler en Allemagne. Loin de la civilisation moderne, Medjugorje a commencé à s’ouvrir au monde au début des apparitions. Avec l’arrivée des pèlerins, les champs de culture [p. 13]ont cédé la place aux auberges et aux pensions de famille pour loger les foules qui affluent là constamment.

Le peuple, écrasé par le communisme, se gardait bien d’afficher les couleurs croates et catholiques pour éviter de provoquer les autorités en place. En effet, il ne fallait pas grand-chose pour récolter plusieurs mois sinon plusieurs années de prison : un chant patriotique, le port de l’écusson croate, le déploiement du drapeau ou encore une citation biblique dans une homélie, comme ce fut le cas du P. Jozo et de bien d’autres. Au cours des quarante-cinq ans de dictature communiste, les franciscains ont totalisé à eux seuls quatre cent cinquante ans d’emprisonnement et comptent soixante-neuf martyrs morts pour la foi…

Les apparitions à Medjugorje

Les apparitions ont commencé le 24 juin 1981. Six jeunes affirmèrent avoir vu la Sainte Vierge qui s’était présentée sous le vocable de Reine de la Paix. Il s’agit, dans l’ordre où ils l’ont vu pour la première fois, d’Ivanka Ivanković-Elez, née en 1966, de Mirjana Dragićević-Soldo, née en 1965, de Vicka Ivanković-Mijatović, née en 1964, d’Ivan Dragićević, né en 1965, de Marija Pavlović-Lunetti, née en 1965, et de Jakov Čolo, né en 1971. Les voyants ont grandi mais ils affirment toujours voir la Sainte Vierge : Mirjana a eu des apparitions tous les jours jusqu’au 25 décembre 1982, et depuis, elle en a une fois l’an, le 18 mars, jour de son anniversaire, et occasionnellement; Ivanka, tous les jours jusqu’au 7 mai [p. 14]1985, puis une fois l’an, le 25 juin, jour anniversaire des apparitions ; Jakov, tous les jours jusqu’au 12 septembre 1998, puis une fois l’an, à Noël; enfin Vicka, Ivan et Marija, tous les jours jusqu’à maintenant. Tous sont mariés et ont des enfants.

Le 26 juin 1981, Marija reçut de Gospa[1] le message suivant : « Paix, paix, paix, rien que la paix doit régner entre Dieu et les hommes, et parmi les hommes. » Dix ans plus tard, jour pour jour, soit le 26 juin 1991, la guerre éclata dans le pays. Le message n’avait pas été entendu. Pourtant, les moyens de l’empêcher avaient été donnés et répétés pendant une décennie par la belle Dame : « Par la prière et la pénitence, vous pouvez éviter les guerres et les catastrophes. » Néanmoins, durant la guerre, cette oasis de paix a été épargnée.

La chute du communisme et la guerre de 1991-1995 ont amené dans le pays des changements politiques majeurs qui ont modifié toute la carte de l’ex-Yougoslavie. La liberté religieuse a été rétablie et la démocratie s’instaure progressivement.

Depuis plus de trente ans, Medjugorje, qui se trouve aux frontières de trois peuples, trois cultures et trois religions, catholique, orthodoxe et musulmane, est devenu un carrefour international. Pendant toutes ces années, plus de trente millions de personnes venues du monde entier se sont rendues en pèlerinage en ce lieu.

 

1. « Gospa », en croate, est l’appellation usuelle pour « Notre Dame ». Il n’existe pas d’article dans la langue croate; il est donc maladroit, comme on le voit couramment en France, de parler de « la » Gospa. (NdE.) [↩]

 

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