Comprendre Medjugorje : Regard historique et théologique — Annexe IV

La Vierge continue-t-elle d’apparaître après le 10e jour ?

Daria Klanac, Comprendre Medjugorje : Regard historique et théologique, avec la collaboration du théologien Arnaud Dumouch, Informativni centar Mir, Medjugorje, en coédition avec les Éditions Sakramento, Paris, 2012, 2e éd. (1re éd. 2008, ISBN 978-2-915380-19-4 & 978-9958-36017-6), annexe iv, pages 241 à 252.

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Histoire des apparitions
 

 

[p. 241] 

ANNEXE IV

La Vierge continue-t-elle d’apparaître
après le 10e jour ?

 

Pour certains, cette question se pose aujourd’hui encore. Pour d’autres, il n’y a pas de doute que la Vierge continue d’apparaître. Quelle est donc la raison du scepticisme des uns et de la certitude inébranlable des autres ?

Au début des apparitions, on se posait déjà la question de leur durée. Plusieurs calculs ont même été faits en se basant sur d’autres apparitions. Mais personne ne prévoyait une période aussi longue.

Au 7e jour des apparitions, Mirjana s’adresse directement à la Vierge concernant la durée des apparitions :

Mirjana : Je lui [à la Vierge] ai demandé combien de jours elle va rester avec nous. Combien de jours exactement restera-t-elle avec nous ? Elle a dit : trois jours.

Père Zovko : Encore ?

Mirjana : Encore trois jours, cela signifie jusqu’à vendredi.

Cette réponse ne semble ébranler personne. Et quand arrive le samedi – onzième jour, lendemain de ce qui aurait dû être « la dernière apparition » –, et que la Vierge apparaît à tous les voyants là où ils étaient, personne n’a pas pris le temps d’analyser cette réponse : « Trois jours. » 

La difficulté autour de cette phrase est survenue quelques années après, lorsque Mgr Pavao Žanić l’a soulignée dans La [p. 242]Position actuelle – non officielle – du Conseil épiscopal de Mostar au sujet des événements de Medjugorje en 1984. Ivo Sivrić l’a reprise et, à sa suite, tous les opposants de Medjugorje, y compris Joachim Bouflet, l’ont utilisé comme une objection sérieuse.

Arrêtons-nous donc pour bien comprendre ce 7e jour qui fut tout à fait spécial. J’ai l’enregistrement de l’interrogatoire du 7e jour des apparitions en entier. Il a eu lieu au presbytère avec le père curé et les voyants. J’en ai fait la transcription en croate et la traduction en français. Grâce à cela, nous pouvons suivre le déroulement de cette journée comme dans un film. Partons à sa découverte avec les jeunes de Medjugorje.

En ce mardi du 30 juin 1981, à Bijakovići, le village des voyants, la situation est extrêmement tendue. Sept jours après le début des apparitions, on arrive au point culminant. Très tôt dans la journée, des policiers et divers fonctionnaires municipaux, régionaux et fédéraux ont envahi le hameau. La foule nombreuse qui accourt pour assister aux apparitions inquiète tout le monde. Pour les autorités, cela ne peut plus durer. Suivons le récit des enfants donné au père Jozo Zovko à la fin de cette tumultueuse journée.

Le père Jozo pense que les enfants viennent de descendre de la colline où ils vont tous les soirs depuis le 24 juin pour rencontrer la Vierge. En s’adressant à Mirjana, il lui demande :

Père Zovko : Voyons, je t’en prie. Tu vas me raconter ce que tu as dit à Gospa ?

Mirjana : Je lui ai demandé combien de jours elle va rester avec nous. Combien de jours exactement restera-t-elle avec nous ? Elle a dit : trois jours.

Père Zovko : Encore ?

Mirjana : Encore trois jours, cela signifie jusqu’à vendredi.

[p. 243]Père Zovko : Ah oui !

Cependant, il ne s’arrête pas trop à cette déclaration, content d’apprendre aussi qu’au cours de ces trois jours les apparitions auront lieu dans l’église. Il attend également des réponses à ses questions écrites qu’il a confiées à Mirjana, mais qui sont malheureusement restées dans les poches d’un autre pantalon de la voyante, celle-ci ayant dû se dépêcher.

Mirjana : Nous étions justement en train de manger lorsque Mica [voisine des voyants et travailleuse sociale à Čitluk] nous a dit qu’une inspection et une milice viendraient. Il serait mieux d’aller à un autre endroit pour voir si Gospa va nous apparaître à un autre endroit.

Le père Jozo, qui apprend que les apparitions auront lieu à l’église est plutôt préoccupé par la manière dont il faut prévenir les gens de ne plus aller à la colline. Alors, les voyants s’exclament :

Tous : Nous n’étions pas à la colline ! Nous étions à Cerno, près de Ljubuški, en auto.

Le père Jozo comprend finalement que la Vierge est apparue aux enfants à un autre endroit.

Vicka : C’est parce qu’elle [Mica] nous a dit qu’une inspection viendrait et qu’il fallait aller quelque part ailleurs pour voir si elle va nous apparaître à un autre endroit, de l’essayer.

En effet, vers deux heures de l’après-midi, la commission est venue de Čitluk accompagnée du maire et de la police et ils ont averti les voyants et leurs parents : « Il ne faut pas traîner les gens par le bout du nez pour les amener à vous suivre. »

La menace est sérieuse. Les autorités ont peur des rassemblements de la foule d’où l’idée d’éloigner les enfants. Les jeunes non plus n’aiment pas trop tout ce monde autour [p. 244]d’eux. Ils acceptent volontiers de sortir du village, ce qui se fait sans trop de peine, avec l’auto de Ljubica venue exprès pour cela de Sarajevo. Après avoir fait une belle excursion dans les environs en passant par Pocitelj, Čapljina, Trebizat, les chutes de Kravica, ils arrivent près de Cerno. Tous sont d’accord pour s’arrêter là parce que de cet endroit on voit bien la colline. D’ailleurs, c’est déjà l’heure de l’apparition.

« Nous avons laissé la voiture sur la route et nous sommes entrés dans les buissons », raconte Mica. Il était 18 h 25. […] Ils [les voyants] ont commencé à prier à haute voix : “La voici !” Nous sommes restées pétrifiées devant eux. » Ljubica et elle assistent à l’apparition.

Mica confirme les réponses de la Vierge : « Ils [les voyants] ont dit à haute voix : “Trois jours” à la question combien de jours elle va encore apparaître. Et désormais “à l’église” pour celle qui concernait l’endroit. »

Le père Jozo a déjà eu l’occasion de rencontrer Ljubica qui fait partie du Conseil exécutif de la République de Bosnie-Herzégovine à Sarajevo. Par contre, il ne connaît pas Mica, qui est travailleuse sociale à Čitluk. Le père Jozo aimerait savoir comment cela s’est passé. Voici la version de Mica :

« Je vais maintenant vous dire comment cela a commencé. Aujourd’hui, durant toute la journée, j’ai assisté à des réunions, étant donné que je suis engagée dans les travaux socio-politiques à la mairie, même si je ne suis pas membre du parti… Ils savent [à la mairie] qui je suis et d’où je viens, et que je suis avec eux [les voyants] tous les jours… J’habite au pied de la colline. La première maison, la plus proche de Gospa. Je ne voulais rien raconter aux réunions jusqu’au moment où quelqu’un commença à me provoquer en disant qu’ils allaient emmener les enfants, et surtout, à l’hôpital psychiatrique. [p. 245]J’ai dit : « Qu’est-ce qui vous prend ! Les enfants sont normaux, ils vont devenir fous là-bas ! »… Ils m’ont fait des reproches… Ils ont insisté pour qu’on y aille. Nous [Ljubica et elle] sommes parties avec le président du syndicat et le président du Comité exécutif.

Je suis venue chez Zlata, c’est la mère de Vicka. Cette femme est vraiment dans une dépression psychique. C’est incroyable !… Tout d’abord, son mari est en Allemagne. Ils ont commencé à enquêter à son sujet. Hier, j’ai prévenu Vicka de certaines conséquences [retrait du passeport]. Aujourd’hui… l’homme que je connais et qui travaille pour la sûreté de l’État… il est venu par ici concernant la question de nos ouvriers à l’étranger. On lui a probablement confié le travail de vérification dans la maison. [La fouille a été faite dans la maison de Vicka.] Je suis donc arrivée chez Zlata. Dès qu’elle m’a vue, elle s’est mise à pleurer. [Il faut imaginer ce que signifie le retrait du passeport pour un père de famille nombreuse qui travaille en Allemagne !]

Vicka dormait. Alors, j’ai appelé Mirjana… et nous l’avons réveillée. Mais Zlata m’a dit tout de suite qu’elles ont décidé de ne pas s’en aller. Je leur ai dit : « Mais qu’allez vous faire alors ? » Mirjana m’a répondu : « Nous allons nous enfermer chez moi dans ma chambre. »…Tout à coup, j’ai une idée : « Que penseriez-vous d’aller quelque part ? » Elles m’ont dit : « Il n’y a pas de problème. »

Mirjana et Vicka ont réussi à prévenir Marija, Jakov et Ivanka. Tous les cinq sont sortis du village à pied pour rejoindre Mica et Ljubica à l’auto. La mère de Vicka, Zlata était rassurée, elle connaissait bien Mica. Par contre, la maman de Jakov était très inquiète; quand elle les a vus partir, elle a dit : « S’il arrive quelque chose aux enfants, j’ai retenu ton numéro d’immatriculation. J’ai bien retenu ton numéro… Vous allez payer cher s’il arrive quelque chose aux enfants. »

[p. 246]Jakov aurait entendu une menace de quelqu’un qui disait : « Je vais tous vous tuer. » Ljubica essaie de le minimiser et ne veut pas que Jakov le répète. Durant la promenade, elle va faire une pause pour aller au poste de police et au secrétariat des Affaires intérieures sous prétexte qu’on lui a volé quelque chose dans sa voiture. Ljubica a pour rôle de les conduire, les surveiller et les distraire. Elle a un budget à cet effet et doit en rendre compte.

Ljubica : « Nous allons soumettre toutes les factures à la mairie. Marinko [le président du comité exécutif] nous a dit : « Tout sur mon compte. Amène-les déjeuner quelque part. »

Mica pour sa part se défend d’être influencée. « Étant donné que j’ai étudié la psychologie à l’école, je voulais en effet observer le comportement des enfants à un autre endroit. »

Ainsi, chacun a trouvé un prétexte pour aller à un autre endroit. On sait que Mica a voulu avoir plusieurs réponses de Gospa. C’était vital pour ses projets de voyage en Allemagne. Il y a des choses qu’elle ne dira pas clairement : « Je leur ai demandé [des questions] et je vous en donnerai la raison après », dit-elle au père Zovko.

À la fin de la soirée, elle exprime sa satisfaction : « Cela signifie jusqu’à vendredi, ce qui veut dire que je peux partir tranquillement samedi. Elle [Gospa] l’a arrangé pour moi. Peut-il y avoir un lien ? Je pars samedi, je pars pour l’Allemagne samedi. J’ai acheté mon billet depuis quinze jours, il y a là quelque chose ! J’ai beaucoup risqué, mais… » On entend le chuchotement entre le père Jozo et Mica. L’interrogatoire se termine, on ne sait pas pourquoi Mica a tant risqué, mais elle est contente d’avoir accompli la mission.

Son intervention, couverte de mystère, a eu pour effet d’éviter aux enfants la prison ou l’asile psychiatrique. Mica part [p. 247]tranquille pensant que tout est fini, alors que cela ne fait que commencer.

La soirée finit dans la fatigue extrême, l’incertitude pour les voyants et l’inquiétude des parents, mais dans la bonne humeur malgré tout. Le père Zovko, quant à lui, espère finalement rassembler les fidèles dans l’église.

Arrive le 10e jour, le 3 juillet 1981. L’apparition a lieu au presbytère et non dans l’église.

Après l’apparition, les enfants auraient dit que c’était la dernière.

Le 11e jour des apparitions est samedi. À l’heure de l’apparition, les enfants ne sont pas ensemble comme d’habitude. Chacun affirme avoir vu la Vierge là où il se trouvait. Les apparitions continuent.

Que penser de cette fin qui n’a pas eu lieu ? Qui croire ?

Les témoins de la « dernière » apparition

Revenons à ce 10e jour. Il y a plusieurs témoins à cette « dernière » apparition. Entre autres, l’abbé Tadija Pavlović et le frère Umberto Loncar ofm, curés de paroisses proches de Medjugorje, ainsi que Mijo Gabrić, prêtre de Zagreb, journaliste et photoreporter pour le journal catholique croate Glas Koncila (La Voix du Concile).

L’abbé Tadija Pavlović, prêtre diocésain et curé, témoigne avoir été présent à cette « dernière » apparition et avoir entendu ce que les enfants ont dit. Le lendemain, quand il fut au contraire confirmé que les apparitions continueraient, ce prêtre a commencé à douter et, peu à peu, a cessé de venir à Medjugorje.

Le père Umberto Loncar, franciscain, curé d’une paroisse voisine, lui, deviendra un fervent défenseur de Medjugorje, surtout [p. 248]à partir de la journée du 4 août au cours de laquelle il eut une vision extraordinaire de chez lui, à Gradnice, à 18 h 40, l’heure de l’apparition : « La silhouette qui apparut dans le ciel était celle d’une femme très belle : je la vis très nettement et clairement sans aucun doute possible et je dois dire que c’était celle de Gospa. Je dois dire que j’ai été témoin d’un signe miraculeux. »

Le père Umberto Loncar est mort le 19 janvier 2004 à l’âge de 82 ans au couvent de Humac.

Mijo Gabrić, prêtre de Zagreb, se souvient d’avoir assisté à une apparition vers la fin du mois de juin, ou début juillet. Le soir même, il a couché chez l’évêque à Mostar. Voici les informations qu’il m’a données récemment, selon ses souvenirs : 

« Le lendemain, nous sommes venus ensemble à Medjugorje et avons parlé avec les voyants, séparément, pour essayer de les confondre. Il n’y a pas eu de contradiction. Les enfants nous ont décrit la Vierge et ce dont ils ont parlé avec elle. C’était un échange très simple. J’ai tout enregistré. Après la rencontre avec les enfants, j’ai ramené Mgr Žanić à Mostar. Dès que nous nous sommes assis dans l’auto, l’évêque, encore sous l’impression de la rencontre avec les enfants, m’a dit explicitement : “Les enfants ne mentent pas.” J’ai publié cette information au cours d’un long reportage dans Glas Koncila. C’était la première grande et positive nouvelle sur les apparitions de Medjugorje. » 

Dans son article du 12 juillet 1981 publié dans Glas Koncila, Mijo Gabrić ne précise pas qu’il a été présent à l’apparition du 10e jour, mais il est au courant de ce que les enfants ont dit concernant la suite des apparitions : « Bien que, comme l’affirment les enfants, la Vierge est apparue la dernière fois vendredi 3 juillet, le dimanche suivant il y a eu 8000 pèlerins… » Dans son article, il met surtout l’accent sur les [p. 249]bons fruits déjà visibles et palpables, sur les guérisons et le témoignage des enfants.

Si le journaliste de Glas Koncila publie en juillet les nouvelles les plus récentes sur Medjugorje et rapporte les paroles des enfants concernant la fin des apparitions, cela signifie aussi que l’évêque ne pouvait pas ne pas être au courant puisque dans les jours suivant la « dernière apparition », il est en compagnie de Mijo Gabrić, qui non seulement ne cache pas la nouvelle, mais la publie. Il est donc injuste et irresponsable d’accuser les franciscains, les voyants, la paroisse tout entière d’avoir caché, manipulé ou réorienté le cours des apparitions à partir du 11e jour, comme le font incessamment les opposants de Medjugorje.

« Une semaine plus tard [après le 10e jour], raconte le père Mijo Gabrić, je suis retourné à Medjugorje avec des appareils photo professionnels. J’ai photographié les voyants pendant la « vision » avec un flash 4x800 watts à la seconde à distance de deux mètres. La luminosité est telle que l’œil humain ne peut s’empêcher de cligner des paupières. Je les ai photographiés directement dans les yeux, exprès, pendant l’apparition. Ils n’ont pas eu un seul battement de paupière. Lorsque la vision fut terminée, j’ai continué de les photographier; ils priaient le chapelet et à chaque flash ils ont réagi.

« Je peux dire que j’ai des indices concernant le changement d’avis de l’évêque, de sa position positive à son attitude négative sur les voyants et les apparitions à Medjugorje. Et notamment concernant le renforcement du conflit entre l’évêque et les franciscains provoqué par les services secrets de Yougoslavie. Il y a des témoins de cela, mais je ne suis pas sûr qu’ils soient encore en vie. Si on jetait un coup d’œil dans les archives des services secrets yougoslaves, ma théorie pourrait se confirmer. Entre-temps, Medjugorje est devenu un endroit prophétique malgré les faiblesses des fidèles, des franciscains, des prêtres et des évêques », conclut Mijo Gabrić.

[p. 250]Ce prêtre et journaliste est sans aucun doute un des plus importants témoins de la continuation des apparitions. Il était présent lors de la « dernière » apparition. Une semaine après, il assiste à l’apparition tout en prenant des photos avant, pendant et après l’extase.

Les journaux catholiques de l’époque

La presse catholique a joué un grand rôle dans les premiers mois du phénomène des apparitions à Medjugorje.

Glas Koncila a publié, en juillet, août et septembre, plusieurs articles très positifs sur Medjugorje.

« Dans les messages de Marie, on remarque les valeurs de la réconciliation parmi les hommes, de la foi et de la confiance en Dieu. » (12 juillet 1981)

« Dans les témoignages des enfants, les autorités de l’Église n’ont pas trouvé de raison d’empêcher ces rassemblements, car le contenu du message ne contredit pas la foi, la morale et la discipline de l’Église. » (30 août 1981) 

« Par conséquent, il n’y a pas de doute que maintenant Marie soit à l’œuvre à Medjugorje et que son action est d’ordre surnaturel. » (13 septembre 1981)

« Tous ces rassemblements se passent dans l’ordre, dans la paix et le recueillement. » (30 août 1981)

En ce qui concerne la question de savoir si la Vierge continue d’apparaître après le 10e jour, des réponses nous sont données tout au long de l’été.

Voici un résumé d’un article intitulé Prêtre témoin des événements de Medjugorje, paru le 13 septembre 1981 à la page 8 du journal Glas Koncila : « Les jeudi et vendredi 20 et 21 août, je suis allé à Medjugorje. Je voulais savoir de quoi il s’agissait [p. 251]exactement. Au presbytère, tous étaient encore sous le choc de ce qui était arrivé au père Jozo Zovko le 17 août [l’arrestation du père Jozo et la fouille du presbytère qui a duré de 8 h à 17 h 45]. Les prêtres présents m’ont demandé d’aider à confesser. L’Église était pleine de monde et il y avait au moins mille personnes à l’extérieur.

« J’ai parlé aux enfants le soir même. À quatre d’entre eux, j’ai demandé quel était le message de Gospa. Ils m’ont tous répondu : la foi ferme, la conversion, la prière, la pénitence, la paix. Je leur ai demandé à quelle heure la Vierge apparaissait. Ils m’ont dit à 18 h 30 dans leur maison. Je leur ai demandé la permission d’assister à une de ces apparitions. Vicka m’a dit qu’elle aurait lieu chez elle.

« Je m’y suis rendu. Les six enfants étaient présents. Il y avait également un autre prêtre de Split [le père Gabriel Jurisic, mariologue], deux séminaristes franciscains et deux ou trois autres personnes. Ils [les voyants] se sont agenouillés. J’étais placé du côté gauche et j’ai observé les enfants de profil. Les enfants ont commencé à prier le Notre Père. À la troisième invocation après les paroles « que ton nom soit sanctifié », d’un coup ils se sont tus, comme si quelque chose leur avait coupé la parole. Cela m’a particulièrement frappé. Le silence a duré environ deux minutes. Puis, nous avons à nouveau entendu la prière du Notre Père, suivi du Gloire au Père. Après l’apparition, les voyants nous ont expliqué que c’est Gospa qui commence le Notre Père, puis les laisse poursuivre la prière, et qu’elle ne prie pas le Je vous salue Marie avec eux. Tout cela a duré cinq à six minutes. »

Un autre article décrivant une apparition, deux mois après « la fin » des apparitions, intitulé À Medjugorje on prie, a paru le 30 août 1981 dans Glas Koncila. On y trouve notamment cette phrase : « Les enfants, qui affirment que la Vierge leur apparaît, continuent d’informer de ces rencontres. »

[p. 252]À partir du 12 juillet, Glas Koncila ne parle plus des apparitions qui auraient cessé le 3 juillet. Bien au contraire, ce journal, d’une grande réputation, publie les témoignages de personnes renommées et actives dans la vie de l’Église qui se sont rendues à Medjugorje cet été-là. Tous témoignent que le phénomène des apparitions continue.

Rappelons que durant toute cette période, l’évêque n’a pas cessé de défendre les événements de Medjugorje.

 

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