Aux Sources de Medjugorje — Avec Notre Dame vers la culture de la paix

Témoignage de foi

Daria Klanac, Aux Sources de Medjugorje, Éditions Sciences et Culture, Montréal, 2014, 3e éd. (1re éd. 1998, ISBN 2-89092-240-5), chapitre ix, pages 193 à 222.
 

 

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Témoignage de foi

Rien ne m’oblige à croire aux apparitions, ni mon Église, une, sainte, catholique et apostolique, à laquelle j’appartiens. Elle m’invite, avec raison, à la prudence, et c’est de mon devoir d’y recourir. Pourtant, j’ose dire, tout heureuse, que ce qui se passe à Medjugorje est l’œuvre de Dieu.

Qui suis-je pour en parler ainsi ? Tout d’abord, une simple mère de famille, contente de pouvoir témoigner de l’expérience que je vis à l’intérieur de mon Église, cette Église que j’aime et dont je suis fière.

[p. 198]Il y a des experts dans ce domaine qui ont, je le reconnais, un mot important à dire. Mais lorsqu’il s’agit du vécu dans la foi, le croyant ordinaire peut, dans sa démarche spirituelle, arriver à des connaissances profondes de la vérité.

J’ai été peinée par la non-reconnaissance de Medjugorje. Je me suis demandée souvent : dois-je continuer la diffusion des messages qui proviennent d’une révélation privée ? Le témoignage solide de foi et de conversion des pèlerins que, comme guide, j’ai accompagnés par centaines, par milliers, à Medjugorje, ne me permet pas de me taire ni de me dérober. De nombreuses étincelles de foi se sont allumées à ce brasier de la paix alimenté par la prière ! Voici quelques flammes qui sortent du fond du cœur des pèlerins que j’ai acompagnés :

« Ici, j’ai trouvé la réponse à mes questions sur le sens de la vie. »

« Merci, merci mon Dieu. »

« Ici, j’ai été guérie de la peur et de l’angoisse. Suite à cette libération, j’ai le goût de prier. »

« Je m’adonnais à la drogue, l’alcool, la vie de débauche. Maintenant, je renonce à tout cela, je veux changer. »

« Ici, je me sens merveilleusement bien; mon âme est remplie de joie et de paix. »

« Ça fait des années que je ne me suis pas confessé. Ici, je suis tombé à genoux, j’ai tout vidé, je me sens aimé. »

« J’ai un grand désir de transmettre les messages de Marie; j’essaierai de prier et de jeûner davantage. »

Mon balluchon de pèlerin est rempli de ces élans sincères jaillissants du cœur; cela n’est pas de la littérature, mais des miettes de pain et des gouttes d’eau dont nous avons tous faim et soif.

De nos jours, on parle souvent du mal de l’âme. Ce mal nous poursuit sans savoir ni d’où ni pourquoi il vient, ni comment le vivre. Il s’est installé au plus profond de notre être, nous ronge et nous détruit intérieurement. Que de fois, les « psys » s’efforcent en vain de nous en sortir, surtout s’ils n’attachent eux-mêmes aucune importance à la dimension spirituelle de l’être. À Medjugorje, j’ai été témoin de nombreuses guérisons de maux de ce genre. Tant de cœurs troublés, d’âmes en peine, ont été remplis d’une joie intense et d’une paix profonde. L’absence de Dieu dans notre vie laisse en nous un grand vide que nous désirons combler à tout prix par autre chose. Au [p. 199]moment où nous avouons notre mal à l’âme, par cet aveu même nous en reconnaissons l’existence. Alors, nous sommes déjà sur la voie de la guérison. Il suffit de nous mettre à genoux.

Malgré toutes nos pauvretés, Dieu ne nous abandonne pas. Par Marie, Il nous dit de marcher avec elle sur la voie de la sainteté. Comme ils sont chers, chaleureux et confiants tous ces appels maternels ! Grâce à eux, les témoignages de foi se multiplient, se répandent de bouche à oreille, et le message de paix sans cesse ouvre le chemin vers Jésus-Christ qui, de chaque autel, tend ses mains pour nous embrasser.

Montréal, février 1989

 

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